Secouriste à la Croix-Rouge française et secrétaire adjoint à l’unité locale de Brest métropole, Thibault le Méné, 25 ans, a été mobilisé trois jours aux JO de Paris 2024. Il nous raconte.
"C'était un peu la surprise", débute Thibault avec un sourire dans la voix. Pas d'indication avant d'arriver aux Jeux de Paris sur la zone précise où il serait mobilisé. Mais peu importe, l'impatience est là. Le jeune secouriste de la Croix-Rouge de Brest prend la route vers la capitale avec une équipe de volontaires du Finistère. Il y a d'abord l'installation, l'enregistrement, la découverte de leurs hébergements mais aussi la rencontre avec les secouristes de quatre autres associations de sécurité civile car "la Croix-Rouge n'est pas la seule mobilisée pour les Jeux", précise Thibault. Un peu de place aux visites aussi et au tourisme pour découvrir la fourmilière de cet évènement "avant le coup de feu".
Thibault entre en action le 25 juillet, dans un cadre on ne peut plus historique, puisque que le jeune secouriste est mobilisé au Stade de France qui accueille alors les épreuves de rugby à 7. "C'est immense, ce n'est pas tous les jours qu'on intervient sur un stade avec 80 000 personnes! C'était une première pour moi au Stade de France", souligne-t-il. Il y a les clameurs, la foule qui vibre à l'unisson, qui éclate de joie lorsqu'un point est marqué.
"On profite, et on vit le moment". Mais sans oublier d'être en alerte et prêt à réagir à tout moment pour les secouristes, présents à la fois pour le public et pour les bénévoles dans l'enceinte du Stade. Du stress oui, "Mais c'était un bon stress, on est formés. Et on est beaucoup de secouristes, si on a un doute on peut en parler avec une autre équipe. Donc c'est quand même intéressant", souligne Thibault.
C'est immense, ce n'est pas tous les jours qu'on intervient sur un stade avec 80 000 personnes !
Après une entrée en matière mémorable, d'autres missions attendent Thibault et son équipe les jours suivants. "On était mobilisés en ambulance de réserve le lendemain, prêt à agir si quelque chose se passe. Et le surlendemain, on était sur l'épreuve de contre-la-montre cycliste homme et femme, au niveau de Vincennes", raconte-t-il.
Ce qu'il retient de cette expérience ? Des rencontres, "avec des bénévoles de partout en France et de l'étranger." Thibault garde aussi cette sensation d'immensité, d'un évènement historique, de quelque chose de grandiose. "C'est quelque chose d'unique dans une vie", s'enthousiasme le Finistérien. Et l'aventure olympique ne s'arrête pas là, puisque Thibault sera de nouveau mobilisé sur les Jeux Paralympiques, qui débutent le 28 août.
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