Chaque année le 2 février l’Eglise célèbre la journée de la vie consacrée. Pour rendre hommage aux prêtres, religieux, religieux qui ont décidé de consacrer leur vie à Dieu. Qu'est-ce qu'un moine, une religieuse ? Qu'est-ce qui fait que certains choisissent de tout quitter pour suivre Dieu ? La vie religieuse est une forme de vie bien particulière dans l'Église, qui continue de surprendre aujourd'hui. Explications de Sœur Nathalie Becquart.
La vie religieuse fait partie de l'Église. Elle se caractérise par des engagements, comme celui du célibat. Selon la forme de vie consacrée choisie, certains vivent en communauté d'autres mènent des vies érémitiques. Mais toujours la place de la prière reste essentielle. Il existe donc des formes de vie religieuse dites apostoliques, c'est-à-dire "une vie religieuse active dans le monde mais avec une vie de prière forte". La vie religieuse monastique, elle, qui concerne les moines et moniales, se vit plus en retrait du monde.
Mais qu'elle soit monastique ou apostolique, la vie religieuse est toujours "au service de Dieu en étant au service des autres". D'ailleurs l'engagement religieux est toujours allé de pair avec le service des pauvres, l'éducation, le soin.
Dans le monde juif et dans le monde antique, cette forme de vie était très peu répandue. Si bien qu'on peut dire que la vie religieuse est née avec l'Évangile, "de la vie même du Christ", observe Sr Nathalie Becquart. "Il a été célibataire, il a tout donné jusqu'à sa vie pour annoncer le royaume de Dieu, de son père, il a appelé des disciples, des apôtres, dont certains on choisi cette vie d'itinérance avec lui."
Ainsi, faire le choix de la vie religieuse, c'est, fondamentalement, vouloir vivre comme le Christ. Dès l'apparition des premières communautés chrétiennes, des hommes et des femmes ont fait le choix de cette "radicalité-là". Saint Paul en parle déjà dans ses Epîtres.
Après l'exemple de vie à la suite du Christ donné par les premières communautés chrétiennes, il faut attendre les IIIe et IVe siècles pour voir se développer une vie monastique à proprement parler. C'est-à-dire après la réforme de Constantin qui a permis au christianisme de ne plus être une religion contestataire. On doit à Benoît de Nursie (v. 480-v. 543) la première grande règle de vie monastique. Et l'ordre que l'on a appelé les bénédictins.
Plus tard sont apparus les ordres mendiants, aux XIIe et XIIIe siècles, comme les franciscains - l'ordre fondé par saint François d'Assise (v. 1181-1226), ou les dominicains, à la suite de Dominique de Guzmán (1170-1221). Et au XVIe siècle, avec les bouleversements de l'époque moderne de nouvelles familles spirituelles apparaissent. Ignace de Loyola (1491-1556) fonde par exemple la compagnie de Jésus, approuvée officiellement par le pape en 1540. Ordre qui a aussi donné naissance à toute une famille spirituelle, la famille ignatienne, à laquelle appartiennent notamment les xavières.
Dans le souci de s’adresser au plus grand nombre et avec curiosité, Pauline de Torsiac sollicite théologiens et biblistes pour un échange enthousiaste sur les fondamentaux de la foi chrétienne.
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