En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Demandez, on vous donnera ;
cherchez, vous trouverez ;
frappez, on vous ouvrira.
En effet, quiconque demande reçoit ;
qui cherche trouve ;
à qui frappe, on ouvrira.
Ou encore :
lequel d’entre vous donnera une pierre à son fils
quand il lui demande du pain ?
ou bien lui donnera un serpent,
quand il lui demande un poisson ?
Si donc vous, qui êtes mauvais,
vous savez donner de bonnes choses à vos enfants,
combien plus votre Père qui est aux cieux
donnera-t-il de bonnes choses
à ceux qui les lui demandent !
Donc, tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous,
faites-le pour eux, vous aussi :
voilà ce que disent la Loi et les Prophètes. »
Source : AELF
La première partie de cet évangile nous plait bien. Nous voudrions que Dieu réponde à nos prières, qu’il nous exauce, qu’il nous donne la réussite et le succès, et l’argent et le bonheur aussi, qu’il n’y ait aucune souffrance, et plus de pandémie, et plus de mort non plus. Evidemment que nous voulons tout cela, mais y croyons-nous vraiment quand nous le demandons à Dieu ? Non ! Et nous avons raison. Dieu ne veut pas pour nous une vie lisse, parfaite, couronnée de succès. Il veut que nous obtenions ce qui est bon pour nous. J’imagine que vous voulez gagnez au loto.
Mais est ce bon pour vous ? Evidemment, présenté comme cela, en théorie vous me répondriez, parce que vous êtes généreux, que vous en donneriez une partie, voire la majeure partie aux plus pauvres, que vous rendriez les gens heureux. C’est ce que répondent la majorité des gens à qui on pose cette question. La réalité, c’est qu’une grande partie des gens qui gagnent au loto finissent malheureux et parfois ruinés, un peu comme le fils prodigue après avoir reçu l’héritage du Père. On n’a rien inventé. Jésus le sait bien : c’est pour cela que l’Evangile se termine ainsi : Votre Père des cieux vous donnera de bonnes choses, vous donnera ce qui est bon pour vous, ce qui, vous le reconnaîtrez, ne correspond pas toujours à ce que nous demandons. Dans une autre version de cet évangile, chez Luc, il est dit que Dieu donnera l’Esprit Saint à ceux qui le lui demanderont.
La seule chose qui soit vraiment bonne pour nous, comme le dirait Salomon, c’est la sagesse, ce don inestimable de l’Esprit Saint qui procure le vrai bonheur, la dilatation du cœur. Le signe que nous avons reçu ce don, c’est la dernière partie de l’Evangile, c’est lorsque nous découvrons qu’il y a plus de joie à donner qu’à recevoir, lorsque nous voulons le bonheur des autres avant le nôtre, lorsque nous sommes tellement détachés de nous-mêmes que nous ne pensons qu’à aimer. Je me souviens de cette grand-mère à qui son petit-fils lui demandait : « Dis moi grand-mère, toi qui a beaucoup vécu, c’était quoi ton plus grand bonheur ? » Elle a répondu tout simplement : « Mais mon plus grand bonheur, c’est toi ! »
A la fin de notre vie, lorsque nous nous retournerons sur ce que nous avons vécu, la seule chose qui restera, c’est le bonheur que nous aurons donné aux autres. La seule chose qui demeure, c’est la charité ! Et voilà ce qui est bon pour nous !
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