En ce temps-là,
les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi :
« Père saint,
garde mes disciples unis dans ton nom,
le nom que tu m’as donné,
pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes.
Quand j’étais avec eux,
je les gardais unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné.
J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu,
sauf celui qui s’en va à sa perte
de sorte que l’Écriture soit accomplie.
Et maintenant que je viens à toi,
je parle ainsi, dans le monde,
pour qu’ils aient en eux ma joie,
et qu’ils en soient comblés.
Moi, je leur ai donné ta parole,
et le monde les a pris en haine
parce qu’ils n’appartiennent pas au monde,
de même que moi je n’appartiens pas au monde.
Je ne prie pas pour que tu les retires du monde,
mais pour que tu les gardes du Mauvais.
Ils n’appartiennent pas au monde,
de même que moi, je n’appartiens pas au monde.
Sanctifie-les dans la vérité :
ta parole est vérité.
De même que tu m’as envoyé dans le monde,
moi aussi, je les ai envoyés dans le monde.
Et pour eux je me sanctifie moi-même,
afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité. »
Source : AELF
Dans cet évangile, il est question de joie, mais pas de n’importe quelle joie. La joie de Jésus.
"pour qu’ils aient en eux ma joie", dit-il.
Dans l’épitre aux Thessaloniciens, saint Paul nous demande d’être toujours joyeux. C’est un commandement, et toujours, cela ne veut pas dire souvent, ou « le plus souvent possible ». Mais comment peut-on être toujours joyeux ? Nous pouvons être troublés par une telle affirmation. Il nous arrive en effet, et c’est bien normal, d’être tristes. Les épreuves que nous vivons, la souffrance que nous constatons autour de nous ne nous invitent pas à sauter de joie. En fait nous confondons la joie psychologique et la joie théologale, la joie que l’on éprouve, qui se suscite, voire qui peut naître d’une excitation passagère et la joie profonde du cœur qui est compatible avec tous les états psychologiques.
Puisque pendant cette année si difficile nous avons été privés de beaucoup de nos joies quotidiennes, de nos fêtes bien légitimes et de nos sorties entre amis, peut-être est-ce l’occasion de découvrir une joie qui ne s’efface pas, qui ne fluctue pas en fonction des événements et des circonstances, de plonger dans cette joie spirituelle qui est un vrai cadeau de Dieu. Cette joie est liée à la certitude que nous sommes aimés et que nous sommes sauvés. Finalement, la tristesse la plus profonde, qu’aucune joie éphémère ne vient guérir, c’est la tristesse de celui qui n’est pas aimé, qui ne se croit pas aimé.
Une telle détresse peut entrainer les pires réactions, la violence comme la dépression, le rejet de tout et de tous, jusqu’au suicide. Quelle chance nous avons, même si nous n’arrivons pas toujours à la ressentir, à la comprendre même, quelle chance nous avons d’avoir la certitude d’être aimés. C’est cela la joie de Jésus, qui ne le quittera jamais. Même au cœur de son agonie alors qu’il demande à son Père que cette coupe s’éloigne de lui, il ne doutera jamais de l’amour de son Père. Il ne le ressentira plus du tout cet amour, et nous-mêmes, il nous arrive de ne plus le ressentir, mais il sait, au plus profond de son cœur, que l’amour du Père ne le quittera jamais.
C’est précisément cette joie qu’il veut nous transmettre lorsqu’il prie pour que sa joie soit en nous, cette joie qui est liée à la foi et qui nous permet de vivre tous les événements de nos vies, même les pires, le cœur en paix. La première à avoir communié à cette joie, depuis son tressaillement de joie, jusqu’à la joie de la Résurrection c’est Marie ! Qu’elle soit pour nous une mère : Notre Dame de la Joie
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