Mercredi 27 octobre l'archevêque de Clermont a pris le temps de revenir sur le rapport de la commission Sauvé et de répondre aux questions de l’assistance. Et des interrogations ou des remarques, ils y en avaient…
20h, ce mercredi soir, la grande salle de réunion du Centre Diocésain de Pastorale à Clermont est bondée. Le brouhaha le laisse présager depuis le couloir et des chaises supplémentaires seront même ajoutées. C’est dire l’attente de cette rencontre.
Monseigneur Kalist souhaitait, moins d’un mois après la publication du rapport de la CIASE, rencontrer ceux qui au quotidien sont amenés à travailler auprès des plus jeunes. Scouts, catéchistes et autres encadrants d’autres mouvements sont présents. L’impatience et la solennité face au sujet se ressentent dans la salle.
Dans un premier temps, l'archevêque de Clermont a tenu à remettre en contexte ce rapport à l’assemblée. Mais aussi à montrer les actions déjà entreprises par l’Eglise dans le diocèse notamment au sein des scouts et de l’Enseignement catholique. Deux vidéos sont ainsi projetées.
Ensuite, c’est un temps d’échanges en petits groupes qui est proposé. Et là, les langues se délient : “ On est là pour faire grandir et pas pour détruire” soupire une responsable scoute. La question du “comment faire ?” revient aussi beaucoup sur la table. Certains se posent la question des outils et des formations pour accueillir les témoignages de victimes.
Les gestes sont larges, les regards animés. Dans les groupes, la phrase “il faut maintenant aller de l’avant” revient souvent. Ce “et maintenant” sera d’ailleurs très présent dans la session de questions/réponses faite à Monseigneur François Kalist. C’est notamment le cas des catéchistes, qui eux se disent sans outils. Une demande qu’entend l'archevêque, une formation et des outils seront proposés à l’avenir. S’en suivent, des questions sur l’avenir des prêtres condamnés, des remarques sur la suite à donner. Un temps constructif en somme qui ne demande qu’à être reconduit.
En sortant, nombreux sont ceux qui demandent un passage à l’action de l’Eglise désormais. Une mise en mouvement que reçoit François Kalist : “ j’ai ressenti ce besoin d’action [...] en témoigne le nombre de personnes présentes ce soir.”
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