Réforme d'accès à l'université: les enseignants prennent la parole

Qui souhaitez-vous interpeller?

"Il y a eu à Lyon un mouvement, jusqu’ici en retrait. La tribune avait pour intention de mobiliser plus largement les étudiants et les enseignants. C'est aussi une façon d'appeler les étudiants qui ne savent pas comment agir, les faire intégrer un mouvement plus large pour contrer les offensives du gouvernement".

On entend peu les enseignants, qu’est ce qui vous a donné envie de prendre la parole ?

"La vague réformatrice du gouvernement actuel vise à instaurer une sélection sur des critères de réussite scolaire, qui nous paraissent être la porte ouverte à une université non plus populaire et démocratique, mais élitiste et socialement sélective. Il nous semblait important en tant qu’enseignants de porter une voix différente mais qui s’inscrit dans le mouvement entudiant pour montrer l'unité de la communauté universitaire".

Qu’en pense la direction de l’université ?

"Le but était également de faire réagir l’université. Mais la priorité, c’est que cette tribune soutienne le mouvement de mobilisation, on n’attend pas de réponse directe. Certaines facultés ont refusé de traiter les dossiers de candidature des lycéens. On se satisfait des prises de position de certains départements universitaires".