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Réforme des retraites : une affluence record dans les cortèges de Maine-et-Loire mardi 7 mars

Un article rédigé par Marion Bastit - RCF Anjou, le 8 mars 2023 - Modifié le 8 mars 2023
ReportagesPlus de 25 500 manifestants défilent contre la réforme des retraites en Anjou

Mardi 7 mars 2023, les manifestations contre la réforme des retraites ont rassemblé entre 25 500 et 28 000 personnes en Maine-et-Loire selon les sources, un record depuis le début du mouvement. Les manifestants espèrent toujours faire plier le gouvernement. 

A Angers, le cortège du 7 mars a rassemblé entre 25 500 et 28 000 manifestants selon les sources. ©RCF AnjouA Angers, le cortège du 7 mars a rassemblé entre 25 500 et 28 000 manifestants selon les sources. ©RCF Anjou

C’est un record depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites. Mardi 7 mars, 28 000 manifestants ont défilé en Maine-et-Loire selon les syndicats. Ils étaient 25 500 d’après la préfecture.

 

Les cortèges du matin ont rassemblé 4 000 personnes à Cholet, entre 3 700 et 4 000 à Saumur et entre 800 et 1 000 à Segré, selon les sources. L’après-midi, 17 000 à 19 000 personnes ont défilé à Angers.

 

A Angers, la manifestation s'est élancée de la place Leclerc vers 14 h 45. ©RCF Anjou

 

C’était la sixième journée de mobilisation nationale, alors que le projet de loi est examiné par le Sénat jusqu’à ce dimanche 12 mars. Mobilisés depuis le 19 janvier, les manifestants espèrent toujours faire reculer le gouvernement.

 

Les jeunes en tête de cortège

 

En tête du cortège au départ de la marche place Leclerc à Angers, étudiants et lycéens reprennent à l’unisson ce slogan lancé au mégaphone : « A ceux qui veulent casser nos retraites, les jeunes répondent : "Résistance". »

 

« J’ai fait toutes les manifs depuis le début », confie Maïwenn, 15 ans, élève en seconde au lycée Chevrollier à Angers. Partisane d’un retour de la retraite à 60 ans, elle croit que ce mouvement peut faire plier le gouvernement.

 

Maïwenn et Rani, élèves au lycée Chevrollier à Angers, manifestent depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites. ©RCF Anjou

 

« Si la France se rebelle, ça a forcément un impact, estime-t-elle. Si toutes les grèves font perdre deux à trois millions d’euros chaque jour (1,5 milliard d’euros selon la CPME, NDLR), au bout d’un moment, je pense que le gouvernement va flancher. »

 

"On ira jusqu'au bout"

 

Drapeau rouge CGT et mégaphone autour du cou, Vivien aussi veut croire à une victoire. « On peut largement faire plier le gouvernement, estime-t-il. Toutes les avancées sociales qu’on a pu avoir, c’était par les luttes. »

 

« Les congés payés, la Sécurité sociale, les retraites, c’est grâce à la lutte qu’on a réussi à avoir ça, rappelle-t-il. Aujourd’hui, il faut continuer à se battre pour avoir ces avantages-là et qu’on puisse vivre dignement de notre travail. »

 

Salariés dans un abattoir au Lion-d’Angers, Vivien et ses collègues en sont à leur sixième journée de grève, et il se disent prêt à continuer. « On ira jusqu’au bout, assure Vivien. On ne lâchera rien. Ça coûte cher mais on le fait quand même ! »

 

"On n'est pas là pour bloquer l'économie"

 

Veste, écharpe et casquette orange siglées CFDT, Gersande, employée de banque, y croit encore. « J’espère que le gouvernement va enfin nous entendre, parce qu’il n’est pas normal qu’il n’écoute pas la rue depuis deux mois », estime-t-elle.

 

"Je travaille depuis que j'ai 20 ans, donc à 62 ans, je pense que j'aurai eu mon compte", estime Gersande, employée de banque de 53 ans. ©RCF Anjou

 

Elle se dit pour des grèves ponctuelles. « On n’est pas là pour bloquer l’économie, parce qu’on ne veut pas embêter les personnes les plus démunies et les empêcher de travailler, mais par contre il faut ralentir pour montrer qu’on est toujours là et qu’on soit vraiment entendus. »

 

Des retraités solidaires des grévistes

 

C’est ce qu’espère Jacques, mobilisé depuis le début. « C’est pour ça que je suis là. Il faut tenir, il faut montrer au pouvoir qu’on n’en veut pas de cette réforme. Moi je suis retraité, donc je peux faire autant de jours de grève qu’il faudra, mon salaire sera le même ! »

 

"La seule chose qu'on peut faire contre cette réforme, c'est d'être là", estime Jean-François, retraité de l'industrie. ©RCF Anjou

 

Son ami Jean-François, lui aussi retraité, espère encore faire plier le gouvernement. « Je le souhaite de tout cœur, donc je suis là. S’il faut donner de l’argent aux caisses de grève, on le fera, et si on peut faire tomber Macron, on le fera aussi ! »

 

A Angers, plusieurs personnes ont été interpellées lors de la manifestation pour des dégradations et des jets de projectiles sur la police. Les syndicats appellent à deux autres journées de mobilisation nationale samedi 11 mars et mercredi 15 mars.

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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