Mardi 7 mars 2023, les manifestations contre la réforme des retraites ont rassemblé entre 25 500 et 28 000 personnes en Maine-et-Loire selon les sources, un record depuis le début du mouvement. Les manifestants espèrent toujours faire plier le gouvernement.
C’est un record depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites. Mardi 7 mars, 28 000 manifestants ont défilé en Maine-et-Loire selon les syndicats. Ils étaient 25 500 d’après la préfecture.
Les cortèges du matin ont rassemblé 4 000 personnes à Cholet, entre 3 700 et 4 000 à Saumur et entre 800 et 1 000 à Segré, selon les sources. L’après-midi, 17 000 à 19 000 personnes ont défilé à Angers.
C’était la sixième journée de mobilisation nationale, alors que le projet de loi est examiné par le Sénat jusqu’à ce dimanche 12 mars. Mobilisés depuis le 19 janvier, les manifestants espèrent toujours faire reculer le gouvernement.
En tête du cortège au départ de la marche place Leclerc à Angers, étudiants et lycéens reprennent à l’unisson ce slogan lancé au mégaphone : « A ceux qui veulent casser nos retraites, les jeunes répondent : "Résistance". »
« J’ai fait toutes les manifs depuis le début », confie Maïwenn, 15 ans, élève en seconde au lycée Chevrollier à Angers. Partisane d’un retour de la retraite à 60 ans, elle croit que ce mouvement peut faire plier le gouvernement.
« Si la France se rebelle, ça a forcément un impact, estime-t-elle. Si toutes les grèves font perdre deux à trois millions d’euros chaque jour (1,5 milliard d’euros selon la CPME, NDLR), au bout d’un moment, je pense que le gouvernement va flancher. »
Drapeau rouge CGT et mégaphone autour du cou, Vivien aussi veut croire à une victoire. « On peut largement faire plier le gouvernement, estime-t-il. Toutes les avancées sociales qu’on a pu avoir, c’était par les luttes. »
« Les congés payés, la Sécurité sociale, les retraites, c’est grâce à la lutte qu’on a réussi à avoir ça, rappelle-t-il. Aujourd’hui, il faut continuer à se battre pour avoir ces avantages-là et qu’on puisse vivre dignement de notre travail. »
Salariés dans un abattoir au Lion-d’Angers, Vivien et ses collègues en sont à leur sixième journée de grève, et il se disent prêt à continuer. « On ira jusqu’au bout, assure Vivien. On ne lâchera rien. Ça coûte cher mais on le fait quand même ! »
Veste, écharpe et casquette orange siglées CFDT, Gersande, employée de banque, y croit encore. « J’espère que le gouvernement va enfin nous entendre, parce qu’il n’est pas normal qu’il n’écoute pas la rue depuis deux mois », estime-t-elle.
Elle se dit pour des grèves ponctuelles. « On n’est pas là pour bloquer l’économie, parce qu’on ne veut pas embêter les personnes les plus démunies et les empêcher de travailler, mais par contre il faut ralentir pour montrer qu’on est toujours là et qu’on soit vraiment entendus. »
C’est ce qu’espère Jacques, mobilisé depuis le début. « C’est pour ça que je suis là. Il faut tenir, il faut montrer au pouvoir qu’on n’en veut pas de cette réforme. Moi je suis retraité, donc je peux faire autant de jours de grève qu’il faudra, mon salaire sera le même ! »
Son ami Jean-François, lui aussi retraité, espère encore faire plier le gouvernement. « Je le souhaite de tout cœur, donc je suis là. S’il faut donner de l’argent aux caisses de grève, on le fera, et si on peut faire tomber Macron, on le fera aussi ! »
A Angers, plusieurs personnes ont été interpellées lors de la manifestation pour des dégradations et des jets de projectiles sur la police. Les syndicats appellent à deux autres journées de mobilisation nationale samedi 11 mars et mercredi 15 mars.
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