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Un article rédigé par Père Jean Baptiste Edart - RCF Anjou,  - Modifié le 25 novembre 2020
Le 9 décembre prochain, le projet de « loi confortant les principes républicains », précédemment appelé « contre les séparatismes » sera présenté devant l’assemblée nationale.
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L’intention qui guide ce projet de loi semble bonne au premier abord : empêcher de voir une vision religieuse remettre en cause le pacte social qui fonde notre société.

Pour être clair, il s’agit de contrer l’islam politique qui prétend dicter sa loi dans notre pays. 

Cette loi répond à une nécessité, mais sera-t-elle suffisante ? En effet, une loi a pour but de réguler la vie en société, mais elle est, par définition, incapable de donner du sens à la vie sociale. On ne décrète pas une conviction, une vision politique, un idéal personnel par un article de loi. Cette loi souhaite conforter les principes républicains et particulièrement la laïcité à la française. Or, cette dernière ne se définit pas positivement, mais négativement, dans le refus que la transcendance, la question de Dieu, puisse avoir un espace dans la vie publique.

Je ne parle pas de la liberté de culte. Je parle du fait que toute référence à une dimension transcendante est exclue de la vie sociale. Force-nous est de constater qu’entre athéisme et foi, le premier est celui qui, aujourd’hui, régit notre pacte social. Ce refus de la transcendance n’est pas un état neutre qui contenterait tout le monde. C’est une prise de position philosophique qui exclue la dimension religieuse du pacte social. Ce refus progresse à petits pas, mais de manière constante dans divers domaines : médecine, éducation, liberté d’expression, etc.. Par exemple, il n’est pas dit que je pourrais dire demain en prédication que le mariage voulu par Dieu est un pacte entre un homme et une femme sans tomber sous le coup d’une condamnation pour discrimination ou incitation à la haine. Ce n’est qu’une question d’interprétation de la loi !

Un pays qui ne sait pas intégrer cette aspiration à la transcendance de ses habitants ne pourra jamais lutter efficacement contre les dérives politiques du religieux. Plus que de lois dont l’interprétation liberticide dépend de l’intention du politique, notre pays a d’un projet sociétal qui n’ignore pas ce qui est le plus éminent dans la personne humaine : sa capacité à regarder vers le haut !

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