Pour retrouver une souveraineté industrielle, l'État mise sur le dispositif France 2030. 54 milliards d'euros au niveau national pour relocaliser des savoir-faire. 15 projets sont déjà soutenus en Haute-Loire.
La réindustrialisation est l'une des priorités du second quinquennat d'Emmanuel Macron. Pour retrouver des savoir-faire partis en Asie ou en Europe de l'Est, le dispositif France 2030 est déployé. En Haute-Loire, « 15 projets ont été retenus pour un total de 24 millions d'euros », indique Cheffi Brenner, la sous-préfète chargée du dossier sur le département.
Pour obtenir ces aides, les entreprises altiligériennes doivent répondre à des appels à projets nationaux. C'est le premier volet. En Haute-Loire, 4 secteurs sont particulièrement ciblés : « la plasturgie, le bois, le luxe et l'industrie agroalimentaire », indique Yvan Cordier, le préfet du département. Pour en bénéficier, les entreprises doivent absolument mettre en place des procédés innovants. Sans oublier la formation professionnelle. Par exemple : « l'école de la maroquinerie a bénéficié d'une aide de 800 000 euros », explique Cheffi Brenner.
Deuxième volet : France 2030 est aussi régionalisé. Ce fonds spécifique à Auvergne-Rhône-Alpes est doté de « 120 millions d'euros, 60 millions mis par l'État, 60 millions par la Région », explique Jean-Pierre Vigier, conseiller régional. Ainsi, « 5 projets » ont déjà été accompagnés. L'enjeu reste avant tout d'accélérer les procédures pour permettre aux entreprises de les faire aboutir rapidement.
Parmi les 15 entreprises lauréates, Linamar, basée à Montfaucon-en-Velay, a reçu une aide de « 500 000 euros dans le cadre d’un investissement plus global de 19 millions d’euros », explique Marc Mougenot, le directeur de l’entreprise. Cette aide permet avant tout de « gagner en compétitivité ». Il va plus loin : « Notre groupe avait la possibilité d’investir cet argent sur un site en Hongrie ou en Allemagne, finalement Montfaucon-en-Velay a été choisi. »
L'investissement doit permettre à l'entité altiligérienne de passer un cap. Ainsi, « de nouvelles lignes de production avec de nouvelles machines » sont opérationnelles. Une manière de gagner en compétitivité mais surtout en qualité. Avec cela, Linamar produit des pièces pour les véhicules électriques et hybrides pour les « plus grands constructeurs français ». La mobilité électrique est l’un des enjeux de la réindustrialisation.
Sans oublier, un coup de pouce sur l'emploi. Linamar employait « 170 personnes fin 2021, nous sommes désormais 232 ». L'objectif étant d’atteindre rapidement la barre des 250 salariés à très court terme.
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