Rénovation thermique : la fin de 14 ans de travaux pour la copropriété Constellation à Metz

« On n'a pas à se dire il faudrait rénover ci ou ça : c’est fait ! » s’exclame Fabrice Genter, président du CCI de la Moselle et membre du syndic Dumur Immobilier. La résidence Constellation est un ensemble d’immeubles de 118 logements implantés derrière Pompidou, entre la rue de Belchamps et Sente à My, dans le quartier du Sablon. Le projet de la rénovation de la copropriété représente un budget de plus de deux millions d’euros, avec pour principal objectif de moderniser les bâtiments et d’effectuer une réhabilitation thermique. La résidence Constellation a même reçu le « Trophée des copros » pour son implication dans la rénovation énergétique. L’idée de la rénovation a vu le jour en 2010, mais il faut attendre 2014 pour que les travaux de rénovation d’étanchéité de la terrasse commencent. En 2015, l’isolation des façades est mentionnée. Le 6 septembre 2021, l’assemblée générale vote la réalisation des travaux.

L’enjeu de la rénovation énergétique 

Environ 546 000 logements sont considérés comme passoires thermiques (F ou G) dans le Grand Est, et ne peuvent plus être proposés à la location. Une situation qui pousse le service régional de rénovation Oktave à accompagner les copropriétés dans la réhabilitation de ces logements. « La rénovation énergétique c’est compliqué, ça coûte cher, on a besoin d’entreprises et de maître d’oeuvres pour faire les travaux et qu’à la fin les habitants et les copropriétaires voient leurs factures diminuer », décrit Maxime Lenglet, directeur général d’Oktave. Un enjeu de taille alors que la hausse des prix de l’énergie (+ 30 % en 10 ans) représente une grande partie des charges de copropriété. Dès 2021, Oktave est contacté pour participer à ces travaux. « On avait des charges qui étaient très élevées , notamment en matière de chauffage, un observatoire a permis de mesurer l’impact des travaux sur les économies énergétiques », précise M.Uzan, du conseil syndical. L’impact total des travaux sur l’énergie n’est pas encore connu, mais cela représente entre 15 et 20 % d’économie selon lui. 

« C’est avant tout une histoire d’hommes, de rencontre »

« Avant l’aspect technique, c’est une rencontre humaine, de personnes qui ont une envie collective de faire ensemble, un projet comme celui-ci ne peut pas voir le jour sans une volonté forte de copropriétaires, d’une relation de confiance entre le syndic et le conseil syndical », rappelle Julien Masson, chef de projet pour a.com'architectes Associé. La cohésion générale des différents acteurs impliqués dans la rénovation des bâtiments est soulignée par les différents responsables qui s’expriment tour à tour. Une cohésion qui se remarque sur place, puisque l’inauguration se déroule dans la bonne humeur et se teinte d’humour.

Faire cohabiter travaux et habitants

Quand la rénovation dure pendant 14 longues années, elle impacte forcément les habitants des 118 logements. Des locataires s’en vont, d’autres viennent, et les travaux peuvent être un réel frein pour emménager. « Les gens continuent à habiter dans les logements et ce n’est pas une mince affaire à régler. Certains comprennent qu’il va y avoir des problèmes à gérer, d’autres sont plus obtus et cela peut peser sur l’avancée des chantiers, dans tous les cas, le conseil syndical s’est beaucoup impliqué et a su fédérer les uns et les autres autour de lui pour que cela marche », raconte Fabrice Genter.

Mais il reste des choses à faire, notamment au niveau des finitions. Pour ce qui est des économies d’énergie, le conseil syndical insiste sur le fait que les locataires sont aussi responsables. Certains comportements peuvent permettre d’économiser, notamment en évitant d’allumer la minuterie systématiquement et de ne pas laisser les radiateurs allumés si les fenêtres sont ouvertes, par exemple.