Pour le groupe IRD, un des plus gros fonds d'investissements des Hauts de France, les entreprises de la région aux carnets de commandes pleins, craignent à terme un retournement de situation.
Hier, mardi 6 septembre, l’enthousiasme était de rigueur au sein de la Cité des Echanges à Marcq-en-Baroeul, le repère des entrepreneurs, où le Groupe IRD faisait un point économique sur le premier semestre 2022 et sur les perspectives à venir.
Après un bon premier semestre, les carnets commandes sont pleins. Et ce malgré les difficultés : inflation, hausse des taux d'intérêts, approvisionnement compliqué en matériaux et machines ou encore soucis de recrutement. Pour les contourner, les dirigeants ont privilégié en 2022 les opérations de croissance externe, facilitant l’accès aux talents, aux capacités de production et aux nouveaux marchés. Il faut faire face également aux problèmes spécifiques de la métropole lilloise, comme l'accès restreint au foncier qui freine la croissance des sociétés. Pour répondre à ce besoin, le groupe IRD a décidé d'investir les friches, les rénover afin de les rendre accessibles aux entreprises
Les entrepreneurs ont le sentiment de danser sur un volcan.
Néanmoins, Thierry Dujardin, directeur général de l’IRD, n’hésite pas à citer une formule entendue aux dernières universités d’été du Medef : « Les entrepreneurs ont le sentiment de danser sur un volcan. Cette expression symbolise bien la situation actuelle. Bon nombre d’entreprises ont vécu un premier semestre excellent. Mais pour autant, on sait tous qu’il y a des incertitudes très fortes qui s’annoncent. » Et d’évoquer déjà les trésoreries tendues chez les TPE recensées dernièrement par le Tribunal de commerce, mais aussi le ralentissement de l'activité dans le bâtiment. Les entreprises craignent à terme un retournement de situation.
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