Le quotidien La Croix publie lundi 4 novembre les résultats d’une grande enquête intitulée "Réparons l’Église". Pour cela, le journal a recueilli plusieurs milliers de réponses. "Ce sont les lecteurs qui nous ont écrit. Cela arrive régulièrement mais là, c’était un profond désarroi que les lecteurs exprimaient. Ils étaient en attente d’une réponse. Nous avons essayé de canaliser leur prise de parole en lançant ce questionnaire en ligne" explique Dominique Greiner, rédacteur en chef à La Croix, prêtre assomptionniste, sur l’origine de ce projet.
Pour ce dernier, les médias chrétiens ont un véritable rôle d’accompagnement dans la crise que traverse l’Église. "L’un de mes prédécesseurs parlait de sa paroisse invisible, en parlant des lecteurs. Nous avons une responsabilité comme média. Nous jouons notre rôle de médiateur au sein de l’Église. Nous sommes là pour aider le peuple de Dieu à discerner. On ne le fait pas à sa place mais on a besoin d’aide. Un média c’est fait pour aider les gens à voir clair, à faire un choix dans la profusion des nouvelles du monde. Nous faisons une proposition, parmi d’autres" ajoute-t-il.
Suite à la mise en ligne du questionnaire, le quotidien La Croix a reçu entre les mois de mars et juin plus de 5.000 réponses. "On ne savait pas où on allait. Ces réponses sont très variées. Cela a suscité des débats, les mouvements se sont saisis du questionnaire, pour le travailler entre eux. Cela a permis aux communautés d’avoir un point de départ pour amorcer une discussion sur ces sujets qui ne sont pas faciles" précise le prêtre.
Le rédacteur en chef du quotidien en profite pour témoigner du fait que cette étude leur a permis de comprendre que les lecteurs de La Croix étaient ébranlés. "Les sentiments sont mitigés. Il y a des mots très lourds. Et en même temps, pour beaucoup, c’est un passage obligé, par le désert, par la croix. Les gens interprètent d’un point de vue chrétien ce que l’on est en train de vivre. Les relations sont très ambivalentes" lance-t-il.
L’assemblée plénière d’automne des évêques de France s’ouvre mardi 5 novembre à Lourdes. Pour la première fois, deux laïcs de chaque diocèse seront présents. "C’est une étape importante. La France est l’un des rare pays où les laïcs n’ont pas de représentation officielle dans l’Église de France. Le thème, l’écologie intégrale, ne posera pas de problèmes. Mais c’est une première démarche synodale. Essayons de faire travailler laïcs et évêques ensemble" conclut Dominique Greiner.
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