Depuis la crise du Covid, la restauration n’attire plus. Même maintenant, le marché reste très tendu avec beaucoup d’offres d’emplois pour peu de candidats. Pour essayer de faire bouger les choses, un groupement d’employeurs vient de voir le jour en Haute-Loire.
Comment faire pour recruter ? Cette question anime bon nombre de secteurs professionnels. Un qui souffre le plus de cette fuite des candidats : l’hôtellerie-restauration. Depuis 2020, ces métiers sont boudés. Pour trouver des salariés, un groupement d’employeurs est né dans le département. Il regroupe « 10 entreprises du secteur mais aussi du tourisme » explique Damien Lyonnet.
Derrière ce regroupement, une idée : « toucher un public qu’on ne touche pas d’habitude dans nos recrutements comme des migrants ou des personnes très éloignées de la restauration » poursuit le gérant du Julipinois à Saint-Julien-du-Pinet et trésorier de la future structure. Ainsi, pour les membres il s’agit d’essayer d’autres moyens pour recruter, les canaux traditionnels sont en panne.
Ce groupement va bientôt prendre la forme d’un GEIP, un groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification. Les membres veulent « s’inspirer de ce qui a été fait avec le GEIQ BTP ». Depuis 10 ans, cette structure a permis de trouver des candidats dans le monde du bâtiment.
Les membres du groupement d’employeurs expérimentent une nouvelle façon de recruter. Il s’agit de se regrouper pour tenter d’être attractif auprès des candidats. « On pourrait proposer une formule qui complète les parcours » explique Damien Lyonnet. En clair : au sein du cursus de formation, faire des stages dans plusieurs établissements pour voir plusieurs façons de travailler.
Malgré tout, le restaurateur reste lucide : ce GEIQ n’est « pas la solution ultime mais c’est une parmi tant d’autres ». La restauration reste plongée dans des difficultés de recrutement d’une part à cause des contraintes du métier, notamment le travail les week-ends. Mais aussi, l’image du secteur avec des conditions de travail plus dures que dans d’autres secteurs. Rien que dans le futur GEIQ, il manque « une vingtaine de personnes » conclut Damien Lyonnet.
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