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Restos du Cœur : plus 16% de nouveaux bénéficiaires en un an

Un article rédigé par Cédric Bonnefoy - RCF Haute-Loire, le 5 septembre 2022 - Modifié le 5 septembre 2022

Depuis plusieurs semaines, les prix s’envolent. L’inflation est galopante dans le pays. Conséquence directe : les bénévoles des Restos du Cœur de Haute-Loire voient chaque jour arriver de nouveaux bénéficiaires. 

Les bénévoles des Restos du Coeur sont plus en plus nombreux. ©RCF Haute-LoireLes bénévoles des Restos du Coeur sont plus en plus nombreux. ©RCF Haute-Loire

Les zones rurales sont plus touchées par la hausse du prix de la vie. Depuis la fin d’année 2021, les prix augmentent. Alimentation, carburant, énergie, rien n’y échappe. Les foyers les plus ruraux peinent désormais à joindre les deux bouts. En un an, les Restos du Cœur enregistrent une hausse de « 16% » du nombre de bénéficiaires selon Marc Lavergne, le président de l’antenne locale. 

De nouveaux secteurs touchés


Dans le détail, l’association voit apparaître de nouveaux endroits où la précarité se développe à cause de l’inflation. « Costaros, Craponne-sur-Arzon ou encore le Chambon-sur-Lignon » selon Marc Lavergne. Il va plus loin : «  ce sont des secteurs où la pauvreté se manifestait moins, désormais elle est là ». 


Dans ces communes, éloignées des principales villes du département « les demandes explosent ». Pour tenter d’apporter de l’aide partout sur la Haute-Loire, les deux bus des Restos du Cœur vont à nouveau sillonner les routes à partir du début du mois d’octobre
 

De nouveaux bénéficiaires


Selon Marc Lavergne, l’inflation  arrive à un moment où les ménages les plus précaires ont déjà fait face à plusieurs dépenses imprévues. D’une part la hausse des factures pour se chauffer mais aussi celle des carburants. Enfin, « l’achat de pneus hiver ». Ces derniers seront obligatoires cette année sur le département dès le 1er novembre. 


Tout cela fait que désormais les Restos n’accueillent plus uniquement des personnes sans emploi ou en grande précarité. D’autres profils passent la porte de l’association. « Il s’agit des personnes qu’on appelle vulgairement les travailleurs pauvres. Les petits salaires qui ne s’en sortent plus » selon Marc Lavergne. 


Le président des Restos du Cœur s’attend à un hiver difficile pour les foyers les plus modestes. « Les dépenses d’énergie vont à nouveau plomber » le pouvoir d’achat des altiligériens. Une hausse des bénéficiaires n’est pas à exclure. Marc Lavergne est notre invité demain à partir de 7h40 sur RCF Haute-Loire. 

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