L’agence Réséda, gestionnaire du réseau d’électricité du groupe UEM en Moselle, a envoyé ce mardi 21 janvier une équipe de 9 techniciens sur Mayotte. Leur mission : participer à la réalimentation en électricité de l'archipel, durement frappé par le cyclone Chido et la tempête Dikeledi.
La solidarité pour Mayotte continue. En Moselle, neuf employés de l’agence Réséda ont décollé mardi 21 janvier au matin vers l’archipel du sud-est de l’Afrique, ravagé par les récentes catastrophes naturelles. Ils font partie d'une cohorte de 22 techniciens venus de toute la France pour aider la population mahoraise, encore coupée d’électricité.
L’équipe restera trois semaines sur place pour relever plus de 500 branchements dans les communes de Dzaoudzi et Pamandzi, sur l’île de Petite Terre, qui abrite environ 30 000 habitants et 10 000 foyers.
L’environnement de travail à Mayotte sera bien différent de ce qu'ils connaissent habituellement. “C’est un peu de la découverte. On voit des photos, des vidéos… On m’a dit que c’était très difficile de travailler. Il fait très chaud et très humide. Ce sont des conditions extrêmes.”, constate Michel Tomczak, chef de la cohorte.
Le câblage électrique étant principalement aérien, les risques sont multipliés. “Normalement, on ne travaille pas à l’échelle sauf quand on n’a pas le choix. Et là, on nous parle de travailler dans la jungle où on ne peut pas rentrer avec des véhicules… ça promet d’être sportif !” prévient Vincent Muller, ingénieur prévention sécurité chez Réséda.
L’accent est également mis sur la sécurité sanitaire. Les neuf techniciens mosellans ont été vaccinés avant leur départ contre l’hépatite, le choléra et le typhus, à l’hôpital Legouest à Metz. Ils partent avec quatre sacs de 23 kilos chacun, remplis d’outils et de médicaments.
A l’annonce de cette mission, ils ont été nombreux à se porter volontaires. Jean-Michel Fischbach, directeur général de Réséda, a dû faire une sélection : “Je salue leur engagement. Il fallait des hommes expérimentés, qui étaient déjà allés en Bretagne après les tempêtes Ciaran et Domingos fin 2023, ou qui avaient déjà travaillé dans des situations d'urgence et inhabituelles."
Malgré son expérience, Jérôme Pirès, contremaître, a d’abord hésité avant de se décider. “Quand on m’a demandé, j’ai pris un petit temps de réflexion à cause de la situation, mais j’ai très vite accepté. Là-bas, on se sent utile et on trouve du sens. On va essayer de réalimenter un maximum de monde.”
L’équipe est attendue de retour le 9 février prochain.
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