Le saviez-vous ? Les prêtres partent à la retraite à 75 ans. Et même à cet âge-là, ils continuent à rendre service dans les paroisses de leur diocèse. En ce qui concerne leur prise en charge financière à la retraite, les situations varient selon le statut de l'Église dans leur pays.
En France, jusqu’à une loi de 1978, rien n'était légalement prévu. Le code de droit canonique prévoit simplement que l'évêque diocésain assure aux prêtres à la retraite "un logement et une subsistance convenables". Le 1er janvier 1979, les cultes ont intégré le régime général de la Sécurité sociale. Les caisses – maladie et retraite – ont ensuite fusionné, en 1999, pour donner naissance à la Cavimac (Caisse d'assurance vieillesse invalidité et maladie des cultes) qui gère la caisse de retraite, des prêtres, religieux et religieuses catholiques mais aussi, des autres religions.
La retraite des prêtres est actuellement la retraite la plus basse du monde du travail. Pour une carrière complète, de 40 ans, le montant mensuel des pensions s’échelonne de 387 à 697 euros bruts. Depuis 1998, la cotisation vieillesse est calculée sur la base du Smic et non sur le traitement mensuel des prêtres autour de 900 euros nets par mois, selon les diocèses. Ce traitement n'est d'ailleurs pas considéré comme un salaire et il n'est pas le même dans tous les diocèses.
Le vœu de pauvreté a du mal à entrer dans le cadre du droit du travail. Dans les communautés religieuses, la situation est différente de celle des prêtres parce que tout est mis en commun : les revenus et la retraite bénéficient à la communauté toute entière, selon des modalités qui varient en fonction des familles religieuses mais toujours selon le principe de solidarité. Un principe qui dépasse les frontières puisque, dans une même congrégation, les religieux ou religieuses de pays plus aisés aident celles et ceux des pays les plus pauvres. On est loin de la batailles des "régime spéciaux".
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