“Rêveries de promeneurs solitaires”, le Musée des beaux-arts de Chambéry vous invite à la méditation
Au fil du XVIIIe siècle, Jean-Jacques Rousseau écrivait “Rêveries du Promeneur Solitaire”, un recueil introspectif, inspiré par ses marches, notamment savoyardes. Près de 300 ans plus tard, le peintre Olivier Bernex traduit cet ouvrage sur la toile et donne lieu à une exposition unique au Musée des beaux-arts de Chambéry.
Depuis le 17 mai et jusqu'au 17 novembre, le musée des beaux-arts de Chambéry accueille les œuvres d'Olivier Bernex - © Violaine Rey / RCF Savoie Mont BlancDonner vie aux pensées couchées sur le papier
C’est à travers dix rêveries consignées dans un recueil manuscrit que Jean-Jacques Rousseau explorait, au cours du XVIIIe siècle, ses pensées romantiques, philosophiques ou sociétales. C’est donc, tout naturellement, à travers dix peintures grand format d’Olivier Bernex que débute l’exposition "Rêveries de promeneurs solitaires" du Musée des beaux-arts.
“C’est toujours assez difficile de présenter un texte dans une exposition de musée” avoue Nicolas Bousquet, directeur de l’établissement. “Passer au travers du regard d’un artiste visuel, peintre permet de rentrer dans une forme de paysage mental”.
La marche comme exercice de l’esprit
À travers des interprétations parfois abstraites, parfois personnelles, souvent colorées, Olivier Bernex prend le visiteur par la main et l'invite à se plonger, lui aussi, à cheminer dans ses rêves.
“La marche est un formidable moyen de concentrer ses idées et d’être créatif” explique Nicolas Bousquet. “Aller dans des chemins que n'aurait pas emprunté notre esprit autrement ! C’est comme ça que fonctionnait Jean-Jacques Rousseau (...) il marche et ses idées s’assemblent”.
Le manuscrit original, écrit par le philosophe, est d’ailleurs à retrouver dans les allées du musée, grâce à un prêt exceptionnel de la Bibliothèque Publique et Universitaire de Neuchâtel.
Une pratique méditative et de mise en mouvement qu’a aussi embrassée Olivier Bernex au long de ses promenades dans l’arrière-pays marseillais en se consignant sur des feuilles volantes des notes et des croquis.
Une exposition, à travers les âges, mais proche des préoccupations d’un public plus à l’écoute de son corps et de son esprit depuis la pandémie.
Une exposition complémentaire aux Charmettes
“Rêveries de promeneurs solitaires” se poursuit au Musée des Charmettes, Maison Jean-Jacques Rousseau avec une exposition de plantes glanées au fil des promenades et des ateliers de marche consciente.
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