Le synode des évêques sur les jeunes, la foi et le discernement vocationnel a commencé mercredi à Rome. Un synode qui a pour objectif de repenser la place des jeunes dans l’Eglise en écoutant leurs préoccupations à travers le monde. Pour cela, le pape a réuni autour de lui 267 pères synodaux (dont 4 évêques français), 23 experts, et 49 auditeurs dont 36 jeunes du monde entier. Lors de la messe d’ouverture célébrée mercredi place Saint Pierre, le pape François a donné le ton. Il a eu des mots très forts à destination des pères synodaux.
Après cette messe d’ouverture, mercredi après-midi, le pape a présenté aux pères synodaux les travaux des semaines à venir dans un grand discours introductif. Depuis le début de la semaine, beaucoup de pédagogie a été faite pour présenter ce moment historique de l’Eglise, notamment en ce qui concerne l’Instrumentum Laboris. C’est le document qui va guider les travaux des pères synodaux pendant un mois. Il y a trois parties dans cet instumentum laboris: "l’Eglise à l’écoute de la réalité", "la foi et le discernement vocationnel", "chemins de conversion pastorale et missionnaire".
Pour le pape François, le Synode doit "faire germer des rêves, susciter des prophéties et des visions qui redonnent des forces et inspire les jeunes". Pour Mgr Bertrand Lacombe, évêque auxiliaire de Bordeaux et membre du Service national pour l’Évangélisation des Jeunes et pour les Vocations en France, le travail du synode est ancré dans le réel dans ce qui est vécu par les jeunes.
Après la journée introductive de mercredi, les travaux du synode ont vraiment démarré jeudi matin. Les 26 pères synodaux ont pu prendre la parole mais, et ce sera la règle pour toute la durée du synode, c’est une jeune qui s’exprime en premier à chaque fois. Pour la sœur Nathalie Becquart, ancienne directrice du Service national pour l'évangélisation des jeunes et pour les vocations à la CEF et auditrice du synode, "les jeunes aujourd’hui sont en recherche de dialogue, d’authenticité, de participation ; ils veulent être écoutés".
Autre sujets présentés par les pères synodaux pour cette première journée : le sport comme instrument d’évangélisation des jeunes, la famille comme lieu de transmission de la foi, la sexualité. Ce dernier sujet est porté par Monseigneur Gobilliard, l’évêque auxiliaire de Lyon. Lié à cela, il y a eu le sujet des abus sexuel. Des évêques ont d'ailleurs demandé pardon en s’adressant directement aux jeunes présents.
À la fin du synode, un document de synthèse des travaux sera voté par les évêques le 27 octobre avant d’être remis au pape François. Ce qui pourrait faire l'objet par la suite d'une exhortation apostolique post-synodale.
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