Opération escargot, ce lundi (24 mars) midi, entre Ploufragan et Saint-Brieuc. Les participants ont voulu à nouveau mettre la pression sur les élus du Conseil départemental des Côtes d'Armor, réunis, jusqu'à demain (mardi 25 mars), pour examiner le budget primitif 2025.
Construire une rocade pour désengorger la RN12 et l’agglomération de Saint-Brieuc. C’est ce qu’ont décidé la majorité des élus locaux, en 2000. Vingt-cinq ans plus tard, il reste une dernière section à réaliser. En 2023, le Conseil départemental, financeur du projet à 70 %, a décidé d’abandonner le tracé initialement prévu pour cette dernière section. Trop coûteux mais aussi pas assez écologique. Il propose un tracé alternatif, moins cher, moins gourmand en foncier et qui permettra d’éviter la construction de deux viaducs. Problème : cette nouvelle section, avec son tracé initial, est très attendue par de nombreux habitants de l’agglomération briochine, en particulier, à Trémuson où un collectif a été créé. Ce lundi 24 mars, avec trois autres collectifs, il a mené une opération escargot jusqu'au Conseil départemental, où les élus, examinent, jusqu'à demain (mardi 5 mars), le budget primitif 2025. « Nous défendons l’achèvement de la rocade de Saint-Brieuc selon le tracé initial qui a été voté et a fait l’objet de déclaration d’utilité publique, explique Jocelyne Pelé, l'une des porte-paroles du collectif, tous les terrains ont été acquis par le Conseil départemental. Il reste 3,7 kilomètres à faire. Donc, il fait les faire. Ça demande de l’argent, évidemment. Il faut que le Conseil départemental, qui ne pourra pas tout payer, remette autour de la table, des financeurs qui devraient y arriver, c’est-à-dire l’État, le Conseil régional, Saint-Brieuc agglomération, et qu’il relance les études pour estimer le montant des travaux. Ensuite, il verra avec la banque des territoires qui est au service des collectivités. »
Le collectif met en avant un problème de sécurité. « On utilise les RD36 et 45 qui arrivent dans le bourg de Trémuson et, de l’autre côté, l’ancienne Nationale 12 qui arrive, aussi, dans le bourg de Trémuson. Je peux vous dire que les parents d’élèves n’envoient pas leurs enfants à l’école, à pied. Personne n’utilise les mobilités douces. Beaucoup de camions passent également par-là. Nous sommes très inquiets pour la sécurité » poursuit Jocelyne Pelé.
Le collectif se dit favorable au développement des transports en commun, du covoiturage et des mobilités douces… Mais selon lui, cela ne réglera pas tout car il estime que le trafic est devenu trop important. Le 2 avril prochain, il a prévu d’exposer ses arguments au Préfet des Côtes d’Armor.
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