Cinq jours après l'assassinat du père Jacques Hamel, de nombreux musulmans ont assisté hier (31 juillet) aux messes dominicales partout en France. Ils étaient présents aux côtés des catholiques pour manifester leur horreur du djihadisme, répondant à l'appel inédit du Conseil français du culte musulman.
A Rouen, diocèse d'origine du prêtre tué le 26 juillet, ils étaient plus de cent musulmans à l'intérieur de la cathédrale. Mêlés à la foule des quelques 2000 fidèles rassemblés pour la messe à la mémoire du père Hamel, ils ont souhaité apporter leur soutien.
Une fraternité soulignée par l'archevêque de Rouen Mgr Dominique Lebrun, qui présidait la messe. La présence des musulmans est un "geste courageux et un geste de paix" a-t-il déclaré. "Vous affirmez ainsi que vous refusez les morts et les violences au nom de Dieu. Comme nous l'avons entendu de vos bouches que nous savons sincères, ce n'est pas l'islam".
Pour lutter contre ces amalgames, d'autres églises françaises ont accueilli des musulmans hier. A Bordeaux, par exemple, où Tareq Oubrou, l'imam de la mosquée s'est rendu à l'église Notre-Dame, accompagné d'une délégation d'une dizaine de personnes. A Nice aussi, ville récemment endeuillée par un attentat revendiquée par l'Etat islamique.
Amalgames auquel s'est également refusé le pape François, dans l'avion qui le ramenait ce dimanche des JMJ en Pologne. "Si je dois parler de violences islamiques, je dois aussi parler de violences chrétiennes. Dans presque toutes les religions, il y a toujours un petit groupes de fondamentalistes" a-t-il insisté.
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