La Catalogne, région espagnole de 7,5 millions d’habitants, appelle à un référendum sur son indépendance, le premier octobre prochain.
Un référendum qui a été interdit par Madrid. Mariano Rajoy refuse de céder face aux exigences catalanes. Lundi 11 septembre, près d’un million de personnes a défilé sur les Ramblas à Barcelone, en faveur de l’indépendance.
Les séparatistes réclament depuis plusieurs années la tenue de ce référendum. 70% des habitants sont favorables à l’idée de demander aux Catalans de choisir.
Le parlement catalan a adopté, le 6 septembre dernier, la loi permettant l’organisation du référendum, loi suspendue par la Cour constitutionnelle. Mais plus de 700 mairies ont accepté de tenir ce référendum d’autodétermination, malgré les risques de poursuites, voire des arrestations.
Emile Malet souligne la montée des régionalismes en Europe, que ce soit au Royaume-Uni, en Italie, en Belgique… "Tous les arguments nationalistes régionaux sont exhumés bruyamment pour chauffer à blanc une partie de la population qui rêve de souveraineté, sinon d’autodétermination."
Les arguments tiennent parfois dans des considérations économiques, arguant que certains territoires seraient plus favorisés que d’autres. Toutefois, comme le souligne Emile Malet, "il y a de plus en plus d’affirmations culturelles, linguistiques, voire nationalistes qui émergent dans les territoires cherchant à faire sécession".
Il appartient à l'Europe de prendre en compte ces revendications. "Ce nationalisme régionaliste est autant dirigé contre les États que vis-à-vis d’une Europe qui paraît lointaine et désincarnée en termes d’identité et d’authenticité culturelle".
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