Les retenues collinaires, tant décriées, tendent-t-elles à se multiplier ? Après l'épisode de sécheresse inédit de l'été 2022, les agriculteurs sont inquiets, et demandent la construction de bassins de rétention d'eau pour sauver leur production. Illustration aux Vergers Tissot, à Copponex, à trente minutes d'Annecy, qui ont vu leur production de pommes et poires chuter de 35 % à l'issue de la récolte.
Cet été, les fruits ont souffert de la chaleur et des restrictions d'eau. Ils sont plus petits, et sont tombés plus tôt. Aux Vergers Tissot, 1000 tonnes de pommes et poires ont été récoltées, contre 1600 tonnes habituellement. Du jamais vu pour cette PME de 15 salariés, qui abreuve les Deux Savoie. Mathieu Tissot, le gérant, demande à vivre de son travail.
Pour combler ces pertes, le Conseil Départemental de la Haute-Savoie va prendre en charge la moitié des aides demandées par les arboriculteurs à l'Etat. Il va également doubler le budget de l'agriculture en 2023. Une rallonge budgétaire pour apporter des solutions d'adaptations au changement climatique, comme des futures retenues collinaires, assure le président Martial Saddier.
Une retenue collinaire serait envisagée dans le bassin des Usses, pour mieux stocker les pluies quand elles sont abondantes. Un travail mené par la Chambre d'Agriculture Savoie Mont-Blanc, et son président Cédric Laboret. Il demande du calme, et une non-hystérisation du débat.
Un bassin de rétention souhaité, et salué par les Vergers Tissot.
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