La qualité des produits est en berne à cause du manque d'eau. Toujours aucune pluie significative n'est prévue dans les Alpes-Maritimes.
"On a des aléas climatiques qui font que nous manquons de produits de qualité". Michel Dessus, président de la chambre d'agriculture des Alpes-Maritimes fait un constat amer. Le manque d'eau qui se cumule d'années en années a une influence néfaste sur le peu de produits agricoles qui viennent de la Côte d'Azur. "On a une sécheresse assez importante, pas d'olives, peu de floraisons, peu de miel car pas de pollen dit Michel Dessus qui se dit "inquiet sur la production agricole".
"On a pas su anticiper beaucoup de choses" constate le président de la chambre d'agriculture. Michel Dessus parle notamment des "retenues collinaires" qui manquent aujourd'hui. 2023 ? "Je vois cette année très mal" dit celui qui veut organiser une réunion avec les élus. Il demande aujourd'hui à ce que chacun soit responsable de sa consommation en eau. Michel Dessus constate aujourd'hui -40% d'eau dans les nappes phréatiques: "il y a des petits gestes que la population doit faire".
Car le nombre d'agriculteurs dans les Alpes-Maritimes, c'est la Peau de Chagrin. "Ils étaient 10 000 dans les années 70, 1800 aujourd'hui" explique le président du département des Alpes-Maritimes, Charles Ange Ginésy qui rappelle que l'agriculture des Alpes-Maritimes est "de niche et à forte valeur ajoutée". Une valeur qui vient de subir la sécheresse: 6 médailles d'or en 2023 au concours général agricole contre 7 en 2022. Grosse baisse pour les médailles d'argent: 2 en 2023 contre 7 en 2022. Le constat de Jean-Philippe Frère de la FDSEA est sans appel: "toute la filière dans sa richesse est touchée".
Que faire ? "Revenir à la raison" sur la bétonisation dans la plaine du Var dit le député Eric Ciotti. "J'aimerais bien qu'il pleuve" dit le président de la chambre d'agriculture, Michel Dessus. Le département des Alpes-Maritimes a ouvert un observatoire de l'eau. Il s'agit de lutter contre les pertes, de mieux gérer les ressources. "Il y a un travail à faire sur les nouvelles méthodes de production, sur la réutilisation des eaux recaptée pour l'arrosage et puis la réparation des conduites" explique Charles Ange Ginésy, le président du département. 25 millions d'euros sont investis pour ce travail de gestion de l'eau.
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