65 millions, c’est le nombre de personnes déplacées à travers le monde. Le nombre de réfugiés ne cesse d’augmenter à travers le monde. "Nous avons aujourd’hui 65 millions de personnes qui ont fui leur pays à la recherche d’un lieu sûr. C’est un nouveau record. Du jamais vu depuis la seconde guerre mondiale. Mais on voit aussi que la solidarité manque. Très peu de personnes arrivent dans les pays qui ont les moyens de les accueillir" explique Louis Carr, chargée de campagne pour le programme protection des populations à Amnesty International et coordonatrice de la campagne "I Welcome".
Face aux situations de guerre, de changement climatique ou de crise économique, nombre de personnes décident donc de quitter leur domicile. "Les Syriens représentent la majorité des réfugiés. On retrouve de nombreux réfugiés du Sud-Soudan également" précise Louise Carr, qui explique également que de nombreuses personnes fuient les persécutions.
Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, tous les réfugiés ne trouvent pas asile en Europe. "84 % des réfugiés restent dans les pays en développement. Ainsi les Sud-Soudanais se trouvent majoritairement en Ouganda. On a actuellement un million de réfugiés sur place. L’Ouganda est plutôt généreux avec les réfugiés, mais cette politique est en danger, faute de financements" précise-t-elle.
Amnesty International demande donc aujourd’hui que les Etats les plus développés prennent leur part de responsabilité dans cette crise migratoire, qu’ils financent l’aide humanitaire et qu’ils acceptent d’accueillir davantage de réfugiés. "La France est actuellement le 15ème pays d’accueil. Et nous avons les moyens d’accueillir plus. La France doit montrer l’exemple. Un pays ne peut pas tout faire tout seul. Partout dans le monde, le mouvement d’Amnesty en appelle à la solidarité des autres Etats" plaide encore Louise Carr.
L’ONG a d’ailleurs lancé une campagne de sensibilisation baptisée "I Welcome". "Nous demandons aux Etats de mettre en place des voies légales et sûres pour que les réfugiés puissent être accueillis. Nous demandons aussi que les Etats s’abstiennent de conclure des accords qui visent à renvoyer des réfugiés. Nous lançons plusieurs actions clés dans le cadre de cette campagne. Un bus part de Paris aujourd’hui et va faire le tour de la France, pour engager le dialogue entre les réfugiés et le grand public" conclut la chargée de campagne pour le programme protection des populations à Amnesty International et coordonatrice de la campagne "I Welcome".
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