Le débat gagne du terrain en France et en Europe depuis que le Covid est venu bouleverser notre rapport au travail. La semaine de quatre jours serait un modèle qui permettrait de gagner en bien-être au travail sans menacer l’équilibre économique dans l’entreprise. Paradigme contre-intuitif, mais qui trouve une réalité empirique. Il faut cependant s’entendre sur la nature du modèle, certains y voient une baisse du volume horaire alors que d’autres entendent rester aux 35 heures. La question en tout cas, n’est pas nouvelle. Dans les années 90, la semaine de quatre jours avait déjà fait du chemin, avant de disparaître, enterrée par les 35 heures.
Éclipsée par le débat sur les 35 heures lors de la cohabitation de Lionel Jospin, la question de la semaine de quatre jours avait fait du chemin à partir de 1993. Aujourd’hui, le Covid la remet au goût du jour. Des entreprises, comme LDLC, un groupe d’e-commerce et high-tech à Lyon sont devenues des bouillonnants défenseurs de cette cause. Son patron, Laurent de la Clergerie, balaye les contre-intuitions en assurant que son entreprise a gagné en productivité, sans embauche supplémentaire et en offrant à ses employés 32 heures de travail hebdomadaire, sur 4 jours, sans modification de salaire. À l’étranger, en Grande-Bretagne, notamment, des expérimentations font également réfléchir les économistes.
Reste à s’entendre sur le modèle, entre semaine de quatre jours (32 heures sur quatre jours, sans perte de salaire) ou semaine en quatre jours (35 heures sur quatre jours, sans perte de salaire). Les avis et les expérimentations divergent en France. Un point commun subsiste cependant : il faut que l’entreprise, à tous ses échelons, soit volontaire pour que cela fonctionne.
Avec :
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !