Xavier Breton, député (LR) de l’Ain, et président de la mission parlementaire d’information sur la révision de la loi de bioéthique, a participé à ce premier séminaire. Il livre ses impressions à Etienne Pépin.
"J’ai un sentiment mitigé. Il y a eu un bon côté, la présentation des sujets qui était techniquement assez pointue, et le temps. Là où je suis un peu plus interrogatif, c’est que nous étions assez peu de participants, 20 parlementaires présents. Et nous étions plus sur des échanges techniques que sur un véritable questionnement éthique. Des questions qui auraient pu être intéressantes n’ont pas été évoquées" explique Xavier Breton.
Ce premier séminaire était consacré à la génétique. "Il y avait deux ministres présentes : Agnès Buzin, ministre des Solidarités et de la Santé, et Frédérique Vidal, en charge de l’enseignement supérieure et de la recherche. Elles étaient accompagnées de hauts-fonctionnaires de leurs ministères. Il y avait également des représentants de l’Agence de biomédecine, qui ont pu apporter un éclairage très précis sur notre législation, et sur la manière dont elle est mise en œuvre" précise le député.
Le parlementaire reconnaît qu’il s’agit de sujets complexes. Pour autant, il ne remarque pas une absence particulière de formation des parlementaires en matière de bioéthique. "Il y a l’aspect médical, un aspect sociologique, philosophique. C’est assez complexe, mais dans le même temps, cela fait appel à l’intime, à ce qu’on a pu vivre chacun, aux convictions. C’est un sujet particulier, mais quand on est amené à réfléchir à d’autres sujets en matière de législation, on réalise que l’organisation de la société n’est plus simple, et cela implique que l’on doive se former de plus en plus" lance-t-il.
Le prochain séminaire de formation des parlementaires aura lieu le 18 février prochain. Il sera cette fois-ci consacré à la procréation, l’un des autres grands enjeux de la révision de la loi de bioéthique. "On va voir s’il aura lieu sur la même logique de rester sur un plan technique, ou si au contraire on rentrera dans une logique plus militante de la part de certains collègues. Ce qui compte, c’est que l’on puisse voire émerger de ces séminaires des questions éthiques" conclut Xavier Breton.
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