Ce jeudi soir, le Conseil Communautaire du Grand Annecy risque d'être animé. La raison : le vote autour du plan d'investissement inédit de plus de 6 millions d'euros pour moderniser les activités sur le Semnoz. Un plan contesté, qui suscite de vives inquiétudes. Notamment la question de l'acheminement en eau potable.
L'eau, une denrée rare sur le Semnoz. Problème, pour développer les activités humaines, et la production fromagère, l'eau potable est devenue indispensable. Concrètement, sans eau potable, l'Agence Régionale de Santé ne donnera plus son feu vert à la production de fromages sur le site. Trois solutions d'acheminements se présentaient alors au vice-président du Grand Annecy Pierre Bruyère.
Une canalisation construite depuis Leschaux, qui servirait à alimenter agriculteurs et restaurateurs. Pas seulement, s'inquiète Valérie Paumier, de l'association Résilience Montagne. Elle craint des conflits d'usage autour de l'eau dans un avenir proche, avec le développement du volet ski.
L'eau est un enjeu important dans la région. En effet, 70% de l'eau du lac d'Annecy provient du Massif des Bauges. Pierre Bruyère préfère rassurer. Le Semnoz gardera son identité, une station familiale, assure le vice-président du Grand Annecy.
2 millions et demi d'euros seront consacrés au volet eau potable sur le Semnoz. L’opposition qui a gagné une partie de la majorité municipale. Guillaume Tatu, le maire-adjoint d’Annecy à la jeunesse dénonce l’opacité du projet. Mardi soir, lors d’une réunion publique, il a appelé les Annéciens à manifester pacifiquement ce soir, devant Cap-Périaz, où se réunira le conseil communautaire.
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