Un moyen pour la ville de Nice de "prévenir la délinquance".
"Ce sont des jeunes suivis à l'année et en voie d'insertion" explique Jean Fournier, président de l'association La Semeuse. "On a pensé avec les événements que l'on a connu (Ndlr Les émeutes de juillet dernier) qui ont choqué la population qu'il était intéressant de créer une petite passerelle entre les jeunes et les policiers".
Challenge accepté et la ville de Nice propose aux jeunes accompagnés par l'association La Semeuse de se rendre "dans un des postes les plus chers à nos policiers municipaux" de l'aveu du 1er adjoint au maire de Nice, Anthony Borré. Le poste de Police Municipale Gabriel Fauré ne vous dit peut-être rien sauf lorsque l'on rajoute "celui à côté du Méridien". L'intérieur n'est désormais plus défraichi puisque les sept jeunes âgés de 16 à 18 ans ont pris les rouleaux de peinture pour donner un coup de frais au rez-de-chaussée. Les vitrines aussi ont eu droit à un coup de neuf.
Comme tout travail mérite salaire, les sept jeunes ont reçu une gratification de 500 euros sur le permis de conduire. Le labeur paye. "On leur donne un coup de pouce pour réussir leur parcours professionnel" explique Jean Fournier qui appuie aussi sur "l'échange avec les policiers qui permet de sortir des caricatures". Ces missions sont "les premières passerelles pour rétablir le lien" veut croire le président de La Semeuse. Anthony Borré lui emboîte le pas à Côte d'Azur Habitat: "j'ai des associations avec lesquelles les jeunes repeignent les halls d'immeubles".
Mais est-ce que cela fonctionne ? Oui pour la mairie de Nice qui explique la faible participation de la jeunesse niçoise dans les émeutes de cet été par ce type d'initiatives.
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