Saint-Bonnet-le-Froid
À l’occasion de la Journée mondiale des soins palliatifs, le Centre Hospitalier Émile Roux du Puy-en-Velay a voulu mettre en avant l’importance de la nourriture chez les malades. Pour cela, un invité de marque : Régis Marcon, trois étoiles au guide Michelin.
Le 10 octobre est la Journée mondiale des soins palliatifs. L’occasion pour les soignants de mettre en avant la culture palliative. Cette année, les équipes du CHER ont choisi de promouvoir l’alimentation. Même gravement malade, la nourriture joue toujours un rôle important. En effet, selon l’équipe de l’hôpital ponot, bien manger « participe à maintenir de la masse musculaire ». Une masse nécessaire pour supporter les traitements lourds.
Aujourd’hui, l’alimentation fait partie intégrante du parcours de soin. À plusieurs titres même. D’une part, « ça contribue à la notion de plaisir », une notion importante pour les malades selon le docteur Isabelle Chazot, responsable de l’unité mobile de soins palliatifs du CHER. D’autre part, bien manger permet d’améliorer l’état psychique des patients. Sans oublier que cela participe à faire « du lien avec la famille, ça aide également dans la relation entre les soignants et les malades », avance la responsable.
Cette journée est aussi l’occasion de rappeler les bienfaits d’une alimentation équilibrée. Selon l’équipe de soins palliatifs, manger sainement permettrait de réduire le risque de rechute des cancers. Tout comme de réduire l’apparition de la maladie. Aujourd’hui, « 5,4 % des cancers sont dus à la malbouffe ». L'objectif prioritaire : retarder le plus possible le passage à l’alimentation artificielle.
Pour mettre en avant cette initiative, l’équipe du CHER a pensé à Régis Marcon, ambassadeur local de la gastronomie. Le chef, trois étoiles au Guide Michelin, accepte sans hésiter l’invitation. Pendant deux jours, il prépare des plats pour les malades avec les équipes des cuisines de l’hôpital. En tout, 100 plats et 100 desserts ont été servis aux malades.
Le chef adapte son menu pour permettre à tous les patients de le manger. La volaille fourrée aux champignons cuite à « 58 degrés pour garder une chair tendre ». Sans oublier les légumes « un peu plus cuits que lorsqu’on les sert au restaurant ». Une île flottante en dessert pour parfaire le menu. L’occasion aussi pour le chef de mettre en avant les cuisines collectives. Depuis quelques années, Régis Marcon milite pour la création d’un titre de Meilleur Ouvrier de France en la matière. Il espère le voir aboutir d’ici « deux ans ».
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