Quand fut accompli le temps où Élisabeth devait enfanter,
elle mit au monde un fils.
Ses voisins et sa famille apprirent
que le Seigneur lui avait montré la grandeur de sa miséricorde,
et ils se réjouissaient avec elle.
Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant.
Ils voulaient l’appeler Zacharie, du nom de son père.
Mais sa mère prit la parole et déclara :
« Non, il s’appellera Jean. »
On lui dit :
« Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! »
On demandait par signes au père
comment il voulait l’appeler.
Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit :
« Jean est son nom. »
Et tout le monde en fut étonné.
À l’instant même, sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia :
il parlait et il bénissait Dieu.
La crainte saisit alors tous les gens du voisinage
et, dans toute la région montagneuse de Judée,
on racontait tous ces événements.
Tous ceux qui les apprenaient
les conservaient dans leur cœur et disaient :
« Que sera donc cet enfant ? »
En effet, la main du Seigneur était avec lui.
L’enfant grandissait
et son esprit se fortifiait.
Il alla vivre au désert
jusqu’au jour où il se fit connaître à Israël.
Source : AELF
Le peuple attendait Zacharie et s’étonnait qu’il puisse s’attarder dans le sanctuaire.
Or, le sanctuaire n’est-il pas le lieu de la Parole, mais Zacharie va en sortir … muet. L’étonnement va alors être à son comble, d’aucuns sans doute penseront qu’il a commis une faute.
Le Temple était-il vraiment celui-là. Les prophètes l’ont annoncé : Dieu ne peut-être assigné à résidence, fut-elle sacrée.
Le Temple de Dieu est le cœur de l’homme et c’est seulement en se tournant vers l’homme que l’on peut Le rencontrer sans illusion.
Le vrai Temple est celui constitué de ‘pierres vivantes’, d’hommes et de femmes qui osent crier la Bonne Nouvelle ; non pas en répétant des mots, les rabâchant, mais qui après un temps de discernement, souvent de silence comme Zacharie, risquent l’Annonce.
On attendait Zacharie ; personne n’imaginait que la Parole puisse le conduire à braver les traditions. La vérité n’est jamais figée pour être toujours un élan du cœur qui nous élance vers un autrement, un inattendu.
L’étonnement, une ouverture à l’émerveillement est au cœur de la foi.
Croire est une invitation pressante à refuser la dé-création d’un monde pour devenir co-créateurs, ce qui suppose que nous parvenions à être suffisamment pauvres pour consentir à ce que tout, toujours, puisse recommencer.
Seul, les pauvres de cœur échappent à l’esclavage des enfermements pour en faire des ferments pour saisir que l’espérance n’est pas une invention, mais une découverte.
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