A l'approche des élections européennes, le réseau international de SOS Méditerannée lance sur Twitter et Facebook une campagne de vidéos pour interpeller l'opinion publique et rappeler aux États européens leurs responsabilités au regard du respect des droits de l'Homme et du droit maritime international en Méditerranée. Nous en parlons avec Fabienne Lassalle Co-fondatrice de SOS Méditerranée France.
"Nous nous apperçevons que depuis 2014 qui signe le début du mandat actuel des députés européens, la situation en Méditerannée centrale n'a pas cessé de se détériorer et surtout le droit d'être bafoué. Donc on a assisté en même temps que l'Union Européenne se désengageait du sauvetage en mer au fait que cette même Union Européenne a financé, entraîné, équipé des gardes-côtes lybiens pour qu'ils interceptent les personnes qui cherchaient à se mettre en sécurité, afin de les ramener en Lybie où on sait qu'elles seront victimes de violences et de sévices, et ça c'est totalement contraire au droit maritime. Nous SOS Méditerrannée en tant qu'organisation maritime et humanitaire, nous refusons cette situation, et il nous est apparu important d'interpeller les Etats à l'approche des élections européennes."
"Les réponses elles sont très simples, et elles sont d'ailleurs les quatre messages qui sont portés dans les petites vidéos de cette campagne, qui sont de lutter pour sauver des vies en mer en renforçant les capacités de recherche et de sauvetage en Méditerrannée centrale, parce que c'est de la responsabilité des Etats de mettre en place de tels moyens, d'assurer le débarquement des survivants dans un lieu sûr où ils soient en sécurité, c'est d'exiger des Etats européens qu'ils permettent aux navires de nos ONG de sauver des vies, c'est simplement de mettre fin au harcèlement administratif, politique, judiciaire dont sont victimes les ONG qui mènent ces actions et puis enfin ce que nous exigeons c'est aussi la mise en place d'un système de débarquement qui soit efficace, cohérent, transparent pour les survivants, et que l'on cesse ces atermoiements que nous subissons depuis ces derniers moi. A chaque fois qu'un bateau humanitaire secourt des gens en détresse il se passe plusieurs jours voire plusieurs semaines avant qu'un port de débarquement soit trouvé parce que nos responsables européens doivent au préalable se mettre d'accord sur la répartition des personnes rescapées."
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