Azeez a 22 ans. Il parle français parfaitement bien. Il est irakien, et cela fait quatre ans qu’il vit en France. Il est étudiant en commerce, et il vit à Lyon. Il fait partie des 36 jeunes qui participent au synode des jeunes. Il répond aux questions d'Etienne Pépin, envoyé spécial de RCF à Rome.
"C’est une joie énorme que j’ai de pouvoir participer à cet événement. Je ne réalise pas que c’est réel. Je vais dire au pape de ne jamais baisser les bras. J’ai tout perdu dans ma vie, mais je n’ai pas perdu ma foi. Je suis là pour dire que Jésus est toujours présent. Daech a changé ma vie. Souvent, je dis merci Daech car cela m’a permis d’aller au synode. Je veux parler de comment j’ai rencontré Jésus, et comment j’ai pardonné à Daech" explique Azeez.
"J’aimerai bien que le synode, et que le monde entier s’intéresse à ce qui se passe en Orient. On est en 2018, et il y a toujours des morts, toujours des violences, toujours des guerres. On est là comme des chrétiens du dimanche, et on ne fait rien du tout. On a l’opportunité de changer les choses. C’est notre moment. Si on ne le fait pas maintenant, quand est-ce qu’on le fera ?" ajoute ce jeune Irakien.
"Nous sommes l’énergie, et ils sont le cerveau" précise Azeez en parlant des jeunes, et des évêques. "Sans eux on ne peut rien faire. On a besoin de leur réseau. Ensemble on peut faire de grandes choses, un grand changement, et on verra les résultats assez rapidement. L’Eglise doit changer certaines manières de dire les choses. L’image du christianisme dans le monde doit changer. Tout est marqué dans l’Évangile, mais parfois on laisse l’Évangile de côté. L’Evangile, c’est comme une carte qui m’indique comment j’irai au paradis" conclut-il.
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