Frère Aloïs, prieur de la communauté œcuménique de Taizé, est l’invité spécial du pape François à l’occasion du synode des évêques sur les jeunes, la foi, et le discernement vocationnel. "C’est extraordinaire et fascinant d’écouter des évêques venant de situations si différentes" remarque-t-il notamment, quinze jours après le début de ce synode.
Pour Frère Aloïs, l’Église doit se faire mieux comprendre aujourd’hui, et donc changer son langage. "Je ne veux pas dramatiser cela. Il est sûr que l’Église doit apprendre le langage des jeunes, mais cela ne suffit pas. Les jeunes demandent beaucoup plus. Ils demandent un langage qui parle au cœur des gens, qui parle de l’acceptation, de la valeur de chaque vie humaine, de beauté de la création, qui partage leurs inquiétudes. Ce n’est pas un simple problème technique, il s’agit beaucoup plus de parler avec le cœur" ajoute-t-il.
Taizé est un exemple souvent cité à Rome durant le synode. "Nous sommes nous-mêmes étonnés que depuis bientôt cinquante ans des jeunes viennent à Taizé. Vont venir beaucoup de jeunes Français pour les vacances de la Toussaint. Il y a de tout. Il y a ceux qui croient profondément, ceux qui sont très loin. La foi aujourd’hui s’exprime justement avec un langage très différent" lance Frère Aloïs.
"Je suis touché de voir dans les églises, des endroits où est inscrit le mot écoute. Ce sont souvent des femmes, des gens à la retraite, qui accueillent, qui sont disponibles. Ils reçoivent toute sorte de question. Comment donner de la visibilité à ces initiatives ?" s’interroge Frère Aloïs qui conclut en assurant qu’il y aura beaucoup d’imagination pour mieux accueillir, "si nous en sentons la nécessité intérieurement".
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