Le synode sur la jeunesse est à mi-parcours. En ce premier jour de la troisième semaine, les pères synodaux se sont réunis en petits groupes linguitsiques, que l'on appelle cercles mineurs. Ils ont travaillé sur la deuxième partie de l'instrumentum laboris, dont présenté cet après-midi la synthèse. Demain, ils aborderont la troisième partie du document de travail sur le thème : "Choisir des chemins de conversion pastorale missionnaire". Parmi les préoccupations des jeunes invités au synode, c'est comment cet événement va effectivement changer les choses dans l'Église.
Synode des jeunes, RCF se mobilise - Du 3 au 28 octobre, les évêques du monde entier sont réunis à Rome en synode pour réfléchir au thème: "Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel". RCF bouleverse ses programmes pour vous faire vivre un moment historique pour l'Église.
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Les jeunes sont les "sismographes" de la réalité, a-t-on dit lors du synode. Parmi les 36 jeunes invités à s'exprimer, Julian Paparella, de la chaîne de télévision Sel et Lumière. S'il dresse un premier bilan positif, il exprime aussi de fortes attentes. "Il y a vraiment un désir de la part des pères synodaux de vraiment écouter les jeunes, de les aider à trouver un place plus importante au sein de l'Église." Le jeune participant au synode confie également : "J'espère que ce désir de vraiment engager les jeunes à avoir confiance va se concrétiser, dans les deux semaines à venir on va parler de comment on va répondre de manière pastorale à ces aspirations de vraiment impliquer les jeunes."
Des jeunes qui font bouger les lignes dans l'Église, c'est déjà le cas, comme l'observe le maître général des Dominicains, Bruno Cadoré. "Les jeunes parlent un peu cash", dit-il, comme celui qui a brandi une liasse de papier pour signifier la contradiction entre Laudato Si' et toutes les photocopies que l'on fait pour le synode... Mais au-delà de l'interpellation, c'est bien une entrée en dialogue qui se fait entre les jeunes et les pères synodaux. "Si l'on donne la parole aux gens, les gens la prennent pas seulement pour être écoutés, mais pour converser. Et si vous dialoguez, le discours commun va bouger, le corps commun de l'Église va bouger, c'est ça que j'attends."
Comme le précise Mgr Emmanuel Gobilliard, l'un des quatre évêques français membres du synode "il ne faut pas imaginer quelque chose d'intellectuel". Le synode est avant tout une expérience de rencontre, de dialogue. "Nous faisons de plus en plus de place aux jeunes, raconte-t-il, le pape est de plus en plus à l'aise, au début on était impressionnés, maintenant il est un frère parmi les frères."
Ce qui se vit au synode est "quelque chose du domaine de la communauté écclésiale". À l'instar de cette expérience-là, l'évêque auxiliaire de Lyon encourage les jeunes à "entrer dans des groupes, dans des communautés ecclésiales, des groupes de jeunes d'Église où il trouveront leur vocation".
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