Après de longues journées d’écoute et d’échanges, l’heure est maintenant à la rédaction du document final du synode. Ce n’est pas la partie la plus évidente d’autant plus que les évêques se sont engagés à rédiger une lettre dans une langue claire et accessible à tous, en particulier à la jeunesse.
"Depuis le début du synode, il y a vraiment un élan d’espérance. Un désir de la part du pape et des pères synodaux, d’écouter les jeunes et de se demander ensemble ce que l’Eglise peut faire pour les jeunes du monde entier. À travers les travaux synodaux, cela demande un effort, mais on arrive au bout, et il y a vraiment des raisons d’espérer. On espère que cela va porter beaucoup de fruits et je vois d’ailleurs des signes de cela dans ce qui est en train de se passer" explique Julian Paparella, canadien, auditeur du synode.
"On avait un document de travail au début du synode. On a beaucoup travaillé sur ça. Et nous avons reçu le document final. Nous n’avons pas tout le contenu en tant qu’auditeur, mais on nous a donné une description. Et dans ce nouveau texte, il y a beaucoup d’éléments qui n’étaient pas dans le document de travail, mais qui sont le fruit de tous ces travaux lors du synode, au cour desquels les jeunes étaient très impliqués" ajoute ce jeune auditeur.
Dans son pays, au Canada, Julian Paparella rappelle qu’il y a "beaucoup de jeunes qui ne voient pas une pertinence à la foi, à l’Eglise, à Dieu. Ils n’ont pas le sens de Dieu dans leur vie. Beaucoup n’ont pas la foi. Beaucoup sont éloignés de l’Eglise. Durant ce synode, je me suis donc demandé comment nous pouvions aider ceux qui sont loin de l’Eglise pour se rapprocher, et avoir ce feu dont beaucoup de jeunes au Canada sont inspirés".
Faire cohabiter deux jeunesses différentes, c’était aussi l’expérience du synode, mais en plus large. À Rome, durant ces trois semaines, des jeunes du monde entier se sont donné rendez-vous. Des personnes qui vivent des réalités très différentes. "Chez les jeunes, que l’on vienne d’horizons différents, c’est toujours facile de parler. Il y a une certaine similitude de la jeunesse partout dans le monde. Ce qui m’a touché, c’est la différence dans la réalité que nous vivons. Il y a des gens qui vivent dans des lieux où ils sont persécutés pour leur foi. C’est tellement loin de mon vécu. Cela m’inspire en tant que chrétien, moi qui vis dans une situation tellement plus facile" témoigne encore Julian Paparella.
Les réalités des jeunes dans le monde sont donc extrêmement différentes. Ce qui représente un vrai défi pour le synode des jeunes. "C’est le défi de l’Eglise. Il y a des choses qui sont communes. La foi est commune. Mais la manière par laquelle cela va se décliner sera différente. Il y a pourtant le désir d’écouter les jeunes, de les accompagner dans le chemin de leur foi, dans le discernement de leur vocation. Partout dans le monde, les jeunes ont besoin de l’Eglise. Bien sûr il y a des différences locales, mais ce n’est pas le travail du synode, ce sera le travail des conférences épiscopales, des diocèses, des paroisses, des communautés" lance-t-il.
Durant les quatre jours qui restent, Julian Paparella attend que "ce travail que nous faisons depuis trois semaines va culminer pour représenter la réalité des jeunes dans le monde, et aussi la mission de l’Eglise auprès de ces jeunes. J’espère que cela va se transmettre dans le document final qui sera remis au pape, et ensuite que ce soit manifesté dans le document que le pape rédigera. En espérant que tout cela se concrétise au niveau local".
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