Au micro d'Antoine Bellier, l'évêque du diocèse de Moulins fait le bilan de la première phase du synode qui a consisté à évoquer les préoccupations de la jeunesse sur de nombreux sujets : des migrants, au défis du numérique en passant par la sexualité. Mgr Laurent Percerou parle aussi du discernement, thème de la deuxième phase de ce synode et confie ses attentes sur le rapport final.
"Il y a des réalités très variées et en même temps on voit émerger des préoccupations qui sont communes à tous les continents. Préoccupations autour du rapport au numérique, autour de la relation à l’affectivité, à la sexualité. Des préoccupations quant à ces jeunes migrants qui arrivent chez nous en Europe. On voit également des préoccupations communes sur la manière dont on pourrait mieux intégrer cette jeune génération dans les communautés chrétiennes. J’ai découvert ce matin que cette préoccupation n’était pas que française" explique Mgr Laurent Percerou.
Que les jeunes interpellent l’Eglise, et que l’Eglise interpelle à son tour les jeunes, c’est une vraie nouveauté. "On est dans une phase de réception du Concile. Et en même temps, nous sommes à l’écoute des jeunes, mais rappelons-nous que l’Eglise est mère et maîtresse. Elle est mère accueillante, chargée d’être à l’écoute, et en même temps elle est maîtresse. Et nous sommes là pour leur enseigner le Christ. Il s’agit d’écouter pour leur annoncer l’Evangile dans la langue des jeunes. Il convient que l’Eglise accompagne ces jeunes sur le chemin du Christ. Nous nous rendons bien compte aujourd’hui qu’il y a parfois rupture" ajoute l'évêque du diocèse de Moulins.
"Il faut maintenir l’altérité. Les jeunes n’attendent pas une Eglise bisounours. Ils attendent une Eglise qui les accueille, qui les écoute, qui leur donne la place. Ils aspirent à pouvoir être formé, à découvrir la foi de l’Eglise, pour mieux la comprendre et pour mieux l’annoncer dans cette société liquide. Ils nous demandent qu’on leur donne des repères qui sont parfois exigeants mais qui vont leur permettre de rester à flot" conclut l'évêque du diocèse de Moulins.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !