Marguerite-Marie Le Hodey est membre de l'association mondiale des entreprises familiales, un réseau invité au synode à l'initiative du dicastère pour le développement humain intégral. Elle livre ses impressions quelques jours après le début de ce rendez-vous ecclésial.
"C’est un processus qui est très long et qui a toujours été mené par tous les évêques. Il y a une première ouverture sur des jeunes, sur des femmes. Cela change les dynamiques. Il y a un peu un élément de surprise pour le moment" explique-t-elle tout d'abord au micro d'Antoine Bellier.
Chaque auditeur, chaque expert, chaque évêque a un temps de prise de parole de quatre minutes. Marguerite-Marie n’a pas encore pu intervenir, et elle ne sait pas encore sur quoi portera son intervention. "Je n’étais pas au courant de ces quatre minutes en arrivant ici. Je pensais que c’était juste des cercles dans lesquels tout le monde participait. Donc pour l’instant je n’ai pas encore préparé d’intervention" explique-t-elle. Cela dit, elle voit cette possibilité de prise de parole comme une opportunité. "Je pense qu’il faut venir avec une idée précise. C’est une bonne chose que l’on puisse participer. C’est important de pouvoir s’exprimer dans l’assemblée générale" ajoute cette auditrice du synode.
Marguerite-Marie Le Hodey est belge. Elle se dit agnostique. Elle revient également sur la vision qu'ont les jeunes Belges ont de l'Eglise. "Je pense que la jeunesse belge a une vision assez négative de l’Église. Elle la trouve trop fermée, trop vieille et qui n’accepte pas assez la diversité dans la société" lance-t-elle.
Elle fait partie d’un réseau "où toutes les entreprises familiales peuvent s’inscrire. Elles sont caractérisées par le fait qu’elles ont des objectifs à long terme. Elles se soucient plus de leur réputation et de ce qu’elles apportent au monde. C’est un réseau qui essaie d’entraîner les nouvelles générations à avoir plus de responsabilités sociétales et un meilleur impact sur le monde. C’est tout ce qui touche au développement et au traitement de l’être humain de façon plus positive. Ils ont engagé une conversation avec le Vatican depuis le synode sur la famille, et ils travaillent avec le dicastère du développement. C’est plus cet aspect de l’impact social de l’Église et des entreprises qu’ils essaient de développer".
Pour elle, l’Église a pu avoir dans le passé une vision un peu négative du monde de l’entreprise. Cela dit, elle est présente partout dans le monde. D’où ce travail de concert avec les autorités religieuses. "C’est important d’adopter une attitude plus positive sur l’engagement des jeunes dans les sociétés" lance-t-elle. "Grâce à toutes ces conversations avec les évêques et les jeunes, on a une meilleure représentation de ce qui se passe dans le monde. Chacun vient témoigner de la situation de son pays, de l’Église sur place. C’est assez intéressant" conclut Marguerite-Marie.
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