Un nouveau round de négociations de paix pour la syrie s'ouvre aujourd'hui à Genève. Rebelles et régime syrien sont conviés pour trouver une issue à la crise militaire, politique et humanitaire qui ensenglante le pays depuis six ans. Depuis quelques jours, les violences ont repris à Damas, pour faire pression sur ces négociations.
Mais pour Fabrice Balanche, maitre de conférences à Lyon 2 et chercheur invité au Washington Institute, le régime est en train de reprendre la main et la communauté internationale comme la population locale pourrait s'en accomoder. "L’objectif d’Assad est de reprendre tout le pays en laissant un peu d’autonomie aux Kurdes et à certaines tribus arabes qui les ont aidé à se battre contre les jihadistes. Il semble bien que les Etats-Unis et l’Europe se rallient à cette option même s’ils ne le disent pas car du point de vue de l’opinion publique, cela passerait assez mal" explique-t-il notamment.
Ce spécialiste rappelle que "l’on n’a pas les moyens de faire tomber le régime syrien. Dès le départ il était clair que si l’on n’envoyait pas 100 000 hommes en Syrie pour chasser Bachar el-Assad, ce régime allait rester en place. A partir de là il est illusoire qu’il allait tomber tout seul, ou en ayant fourni quelques armes à la rébellion".
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