L’Europe a finalement réussi à s’accorder sur le PNR. Réclamé depuis longtemps par plusieurs Etats, cet outil chargé de surveiller les passagers aériens a finalement été adopté ce vendredi, dans un accord signé par les 28 ministres de l’Intérieur des pays de l’UE. Ce texte devrait lever les réserves émises par le Parlement européen. Ce dernier estimait notamment que la période durant laquelle les Etats voulaient conserver les données des passagers était trop longue.
Concrètement, ce PNR, à savoir le Passenger Name Record, consiste en un registre de données devant permettre de mieux tracer les itinéraires aériens de personnes suspectées de terrorisme, alimenté par les informations que les compagnies aériennes devront fournir aux Etats. Cet outil a finalement été accepté, après une accélération du processus suite aux attentats de Paris et de Saint-Denis, le 13 novembre dernier.
L’accord prévoit un délai de rétention d’informations de six mois. La France, en la personne de Bernard Cazeneuve, espérait un délai d’un an, qui a finalement été retoqué. Mais l’Hexagone n’a pas tout perdu puisqu’ont été inclus dans les vols surveillés, les trajets intra-européens et les vols charters, ce qu’espérait le ministère de l’Intérieur français.
Le PNR doit encore être voté au Parlement européen d’ici début 2016. Ensuite, charge aux Etats de transposer cette directive dans leurs droits nationaux.
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