Une semaine après l'annonce d'un 4ème plan social visant 55 postes, une première réunion de négociation a eu lieu hier entre syndicats et direction.
L’annonce n’a pas été une surprise pour les salariés mais le coup fait toujours mal. Jeudi dernier, la direction de l’entreprise TKE (ex Thyssen Krupp Ascenseurs) annonçait un plan social de 55 salariés sur le site historique de Saint-Barthélemy-d’Anjou, près d’Angers. « Cela signe l’arrêt total de la fabrication, du magasin de distribution des pièces détachées ainsi que l’externalisation de la logistique » commente Olivier Clément, secrétaire du syndicat CGT chez TKE. Les salariés sont amers même s’ils sont habitués à ce type d’annonce. C’est le 4ème plan social que connait l’entreprise depuis 2015. 167 emplois ont déjà disparu depuis cette date. Avec les 55 suppressions annoncées, il ne restera plus que 220 salariés, essentiellement du personnel administratif. Le fruit de « plusieurs erreurs stratégiques » de la part de la direction du groupe estime le syndicaliste qui rappelle que l’entreprise a été racheté l’an dernier par des fonds d’investissements qui ne « s’intéressent qu’au profit et au rendement ». « Nous avons fait de multiples propositions pour prouver qu’il était encore possible de fabriquer en France et à Angers, mais nous n’avons pas été écouté » déplore le CGTiste. « Nous demandons la pérennité de l’emploi mais les salariés savent bien qu’on arrive au bout du bout » lâche fataliste Olivier Clément. « On demande au moins le reclassement de tous les ouvriers » conclue-t-il en évoquant ralentissement que les salariés pourraient faire subir au chantier dans lequel TKE est engagé sur le site touristique de la Mine bleue, si leurs revendications n’étaient pas entendues.
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