Malgré la météo et le passe sanitaire, la saison touristique a été "correcte" cet été dans les Pays de la Loire, avec une meilleure fréquentation qu'en 2020, malgré des disparités. Sur le littoral, les campings ont fait le plein, mais l'intérieur des terres a pâti de l'absence des touristes britanniques.
Malgré la météo et le passe sanitaire, la saison touristique estivale a été meilleure que l’an dernier dans les Pays de la Loire. C’est ce qui ressort de l’enquête de conjoncture menée par l’Observatoire régional du tourisme auprès de 1 500 professionnels.
« Globalement, la saison a été correcte, malgré des disparités entre le littoral et l’intérieur des terres, où ça a été plus difficile », constate Gaëtan Eveillard, président de la Fédération régionale des offices de tourisme des Pays de la Loire.
« Sur le littoral, où il y a une très forte présence des campings, ils ont fait le plein, avec des taux de remplissage entre 90 et 100 % sur les mobil homes, explique-t-il. Il y a aussi eu beaucoup de locations de meublés de tourisme et de gîtes. »
« Avec le contexte sanitaire, les touristes ont privilégié des hébergements un petit peu isolés, où ils pouvaient mettre un peu plus cher, d’ailleurs, mais pour avoir une prestation de qualité. »
« Tandis qu'à l’intérieur des terres, je pense notamment à la Mayenne, ils ont affaire d’habitude à une clientèle étrangère importante, notamment venue de Grande-Bretagne. Elle a été absente cet été, ce qui est préjudiciable, notamment pour le tourisme patrimonial. »
A l’échelle de la région, les étrangers représentaient 9 % des touristes cet été, contre 15 à 16 % avant le Covid-19. « Ce sont surtout des Allemands, des Belges et des Néerlandais, mais il n’y a pas eu de Britanniques cette année », déplore-t-il.
« Cet été, c’était surtout une clientèle de proximité, venue des Pays de la Loire, de région parisienne, de Normandie et même de Bretagne, constate Gaëtan Eveillard. Les gens ont réservé très tôt, dès le déconfinement en mai, et la durée des séjours a été rallongée de deux à trois jours. »
Concernant le passe sanitaire, qui est entré en vigueur au cours de l’été, « l’impact reste assez marginal, sauf pour les restaurants. Après un très bon mois de juillet, ils ont perdu 25 à 30 % de leur chiffre d’affaires depuis la mise en place du passe sanitaire. »
Quant à la météo maussade, là aussi son impact est resté limité. « Il y a eu très peu d’annulations de séjour, qui ont aussitôt été comblées par de nouvelles réservations. Quand le temps n’était pas propice à la baignade, les touristes ont privilégié le vélo, les activités nautiques ou la randonnée. »
Ce temps a aussi bénéficié aux sites touristiques. « Les gens ont davantage dépensé cet été, notamment pour aller dans les parcs de loisirs, faire des visites guidées, des visites d’entreprises, qui ont eu un grand succès, ou louer des vélos. »
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