Membre du syndicat luxembourgeois OGBL, Frédéric Krier a alerté sur nos antennes de l’éventuel impact de la nouvelle convention discale France-Luxembourg sur les travailleurs frontaliers. Le Luxembourg est en effet très dépendant de ces travailleurs.
Le syndicat luxembourgeois OGBL craint que la nouvelle convention fiscale France-Luxembourg ait un impact sur la fiscalité des frontaliers. Une première manifestation a eu lieu lundi 23 mai près de la préfecture à Metz. Nous avons interrogé Frédéric Krier, membre du bureau exécutif de l'OGBL. L'OGBL compte interpeller les candidats aux législatives, pour que la réforme fiscale entre les 2 pays ne porte pas préjudice aux frontaliers.
En effet, cette nouvelle fiscalité consiste « quasiment à une double imposition pour les ménages frontaliers ayant des revenus en France et au Luxembourg », alerte Frédéric Krier. Un impact qui pourrait aller jusqu’à plusieurs milliers d’euros pour les travailleurs, et qui pourrait même toucher les retraités, selon le syndicat.
Le Grand-Duché ne peut pas se passer des travailleurs frontaliers, qu’ils viennent de Moselle ou d’ailleurs. « Ils sont une partie essentielle de l’économie luxembourgeois, on l’a vu pendant la pandémie. Il faut être prudent devant tout élément qui met en danger le fait d’aller travailler au Luxembourg. », assure Frédéric Krier. Le membre de l’OGBL a également évoqué le télétravail, qui est une véritable opportunité pour le Luxembourg et ses frontaliers. Il y a toutefois des règles à respecter, bien que le télétravail soit attractif.
« Le seuil de tolérance est actuellement de 29 jours de télétravail dans le pays de résidence. On a annoncé l’an dernier que ça passerait à 34 jours. On pense que le télétravail est devenu un facteur d’attractivité. Ne pas avoir à se déplacer tous les jours et travailler un ou deux jours par semaine à la maison. Un jour par semaine serait presque possible dans le cadre des règles fiscales actuelles. Le seuil de 25% du temps de travail sera en revanche plus difficile à atteindre au niveau de la sécurité sociale », explique Frédéric Krier.
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