JavaScript is required
Partager

Trois questions à ... Lydia Pichot

Un article rédigé par Christian Vadon - RCF,  - Modifié le 26 juin 2021
3 questions àTrois questions à ... Lydia Pichot
​Une autre mobilisation est née à la mi-décembre sur les réseaux sociaux : les stylos rouges. Un groupe créé par des enseignants en colère.
podcast image par défaut

Deux jours après les concessions accordées par Emmanuel Macron aux Gilets jaunes, un groupe d’enseignants mécontents lancent à leur tour leur mouvement : ils seront les Stylos rouges. À ce jour, 60.000 enseignants ont rejoint ce mouvement. Dans leur manifeste, ils présentent une série de revendications salariales mais aussi liées à l’exercice de leur métier.
 

Pourquoi ce mouvement a été lancé alors que les syndicats enseignants négocient régulièrement avec le ministère ?

"Ce mouvement n’a pas pour objectif de se substituer aux syndicats. Beaucoup de membres sont d’ailleurs syndiqués. Néanmoins, on voit bien que les syndicats, année après année, n’ont fait que confirmer leur impuissance pour changer le problème structurel, la dégringolade de notre pouvoir d’achat, et la dégradation du quotidien et des conditions de travail" explique Lydia Pichot, enseignante, porte-parole du mouvement.
 

Au niveau salarial, que réclamez-vous au juste ?

"Ce que l’on réclame surtout, c’est une remise à niveau de nos salaires. On est quand même les plus mal payés en Europe. On demande une remise à niveau de notre grille indiciaire. UN professeur, c’est un Bac +5, cela passe un concours très difficile de la catégorie A, et cela perçoit 35% de moins que les autres fonctionnaires de catégorie A. A cela s’ajoutent des charges qui augmentent. Et nous sommes les seuls à ne pas avoir de prime pour compenser ce gel de point d’indice. Il ne se passe pas cinq ans sans que l’on soit obligé de faire une réforme de nos programmes, de réactualiser nos cours, sans aucune indemnité en contrepartie" ajoute-t-elle.
 

Vous avez d’autres revendications qui portent plus sur l’exercice de votre métier…

"Au niveau de nos conditions de travail, ce sont surtout les effectifs. Ainsi que la réforme du bac qui est en cours, qui va avoir de lourdes conséquences sur l’avenir de nos enfants, et sur l’avenir du baccalauréat. Nous demandons un moratoire. Il faut absolument que l’on nous consulte pour cette réforme du bac, et que les parents soient mieux informés de ce qui se passe aujourd’hui dans l’Éducation nationale" précise Lydia Pichot.
 

Qu’a répondu Jean-Michel Blanquer à vos revendications ?

"Il nous a dit que nos salaires allaient augmenter, qu’il avait mis en place des primes pour les heures supplémentaires. Mais tous les établissements n’ont pas d’heures supplémentaires à proposer à leurs enseignants. Il nous parle aussi du devoir de réserve qui n’existe pas à l’heure actuelle, mais qu’il compte bien mettre dans la prochaine réforme pour museler la parole enseignante" conclut-elle.

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.

RCF
toujours dans
ma poche !
Téléchargez l'app RCF
Google PlayApp Store
logo RCFv2.14.0 (21796db) - ©2024 RCF Radio. Tous droits réservés. Images non libres de droits.