Toujours très opposée à cette idée, Theresa May cherche ainsi à éviter la perspective d’un no-deal. Elle a souligné que cet éventuel report ne pourrait pas aller au-delà du mois de juin. Dans le cas contraire, le Royaum-Uni devrait donc participer aux élections européennes de la fin du mois de mai prochain.
'Theresa May a fait une déclaration très importante. Elle a expliqué les modifications et les alternatives à son accord. Elle a offert à la Chambre des communes de voter sur l’hypothèse d’une sortie sans accord. En tout cas il y aura un vote très important mercredi 27 février, mardi 12 mars et jeudi 14 mars. Elle a annoncé surtout des précisions sur la question irlandaise, et les changements sur le backstop. Elle a insisté sur le fait qu’il faudrait des dérogations de la part de l’Union européenne. Theresa May a accusé le chef de l’opposition travailliste, Jeremy Corbin, de trahir les Britanniques qui avaient voté pour le Brexit. En tout cas, la Chambre des communes pourrait repousser la sortie de l’Union européenne au-delà du 29 mars. L’extension de l’article 50 pourrait être un stratagème pour remettre en question le Brexit mais ceci remettrait évidemment en question le référendum du 23 juin 2016 et la volonté populaire' explique Sophie Loussouarn, spécialiste de l’économie et de la politique du Royaume-Uni, et maître de conférences à l’Université de Picardie.
'Aujourd’hui, la perspective d’un no-deal est écartée. Il reste deux alternatives à une absence d’accord : révoquer l’article 50, ce que Theresa May a refusé de faire puisque cela serait revenir sur la volonté populaire, ou accepter son accord' ajoute-t-elle.
'Il faut attendre de voir les votes au Parlement. En tout cas il est certain que le Parlement britannique se soutiendra pas une sortie du Royaume-Uni sans accord. Dans cette hypothèse, soit nous nous acheminons vers une extension de l’article 50, ce qui est très probable, ou bien éventuellement l’organisation d’un second référendum qui diviserait profondément le pays' conclut Sophie Loussouarn.
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