En ce temps-là,
Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe,
demandait à ses disciples :
« Au dire des gens,
qui est le Fils de l’homme ? »
Ils répondirent :
« Pour les uns, Jean le Baptiste ;
pour d’autres, Élie ;
pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. »
Jésus leur demanda :
« Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
Alors Simon-Pierre prit la parole et dit :
« Tu es le Christ,
le Fils du Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit :
« Heureux es-tu, Simon fils de Yonas :
ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela,
mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare :
Tu es Pierre,
et sur cette pierre je bâtirai mon Église ;
et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle.
Je te donnerai les clés du royaume des Cieux :
tout ce que tu auras lié sur la terre
sera lié dans les cieux,
et tout ce que tu auras délié sur la terre
sera délié dans les cieux. »
Source : AELF
Dans l’Evangile d’aujourd’hui, Jésus s’interroge, lui aussi sur la société de son temps, sur ce qu’on dit de lui, sur ce qu’on pense de Dieu. Le premier travail de l’évangélisateur, c’est de s’informer sur la société, sur ce qu’elle est, sur ce qu’elle attend, ce qu’elle espère, ce qu’elle vit. Or la société du temps de Jésus est tentée par ce qu’on appelle le subjectivisme. C’est souvent la tentation de nos sociétés cosmopolites, diverses, foisonnantes, riches.
A Jésus, les apôtres répondent que pour les uns il est Jean Baptiste, pour les autres Elie, pour d’autres encore Jérémie ou l’un des prophètes. Si on faisait aujourd’hui un sondage, comme on en fait beaucoup, en demandant : pour vous qui est Dieu ?
Les réponses seraient : « pour les uns une création de l’homme, pour les autres une force vitale, pour d’autres le hasard ou la fatalité. La vérité dépendrait de ce que pensent la majorité et on verrait en gros titre dans les journaux des affirmations du style : la majorité des chrétiens ne croient pas en la Résurrection du Christ. Mais Dieu ne dépend pas de ce que je pense de lui.
Je peux bien penser que Jésus soit Jean Baptiste, la réalité, c’est qu’il est Jésus, le Fils de Dieu, le sauveur. Et même si la majorité de ceux qui se disent chrétiens ne croient pas à la résurrection, cela n’affecte pas la résurrection elle-même. Et même si la majorité pense que je suis une femme. La vérité c’est que je suis un homme. Des opinions ne font pas la vérité. C’est l’un des enseignements de l’Evangile d’aujourd’hui.
Dieu est Dieu, un point c’est tout. Et si Dieu est Dieu, il dépasse infiniment tout ce que je peux comprendre de lui, tout ce que je peux penser de lui, tout ce que je peux dire de lui. En revanche si ce que je pense de lui, ne change pas ce qu’il est, ce que je pense de lui, affecte ma vie et le sens que je lui donne. La relation personnelle que j’ai avec Jésus, les liens que j’établis avec lui, vont avoir une conséquence importante sur ma vie. Le Seigneur veut entrer en relation avec chacun de nous, pour notre bien, pour notre bonheur, pour que nous menions une vie équilibrée.
Le souci de Jésus à l’époque, ce n’est pas l’influence que je peux avoir sur Dieu, mais bien l’influence que Dieu doit avoir sur ma vie, et cette influence est considérable, si, dans ma liberté souveraine, j’accepte d’être mû par l’Esprit Saint, si j’accepte que l’Esprit saint dirige ma vie vers la sainteté, vers le bonheur tel qu’il est présenté dans l’Evangile. Saint Paul l’a dit « quelle profondeur dans la richesse, la sagesse et la connaissance de Dieu ! Ses décisions sont insondables, ses chemins sont impénétrables ! Qui a connu la pensée du Seigneur (c’est-à-dire qui peut dire ce qu’il est vraiment) ?
Même si Dieu dépasse infiniment tout ce que je peux dire de lui, je suis sûr d’une chose, c’est qu’il m’aime infiniment, comme il aime infiniment chacun d’entre vous et même ceux qui ne le connaisse pas, et même ceux qui ne l’aiment pas. Je ne peux pas empêcher Dieu de m’aimer.
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