Les évêques ont passé du temps jeudi à discuter de la question de la reconnaissance financière de la souffrance des victimes. Il y a tout juste un an l'épiscopat avait acté l'idée non pas d'une indemnité ou d'une réparation mais bien d'un geste financier forfaitaire pour reconnaître cette souffrance des personnes abusées. Mais la signification de ce geste financier reste encore flou au sein même de l'Église. "Si des personnes victimes comprennent que c'est un geste pour indemniser le mal qui a été fait, c'est impossible. Nous nous mettons sur un registre de quelque chose qui est offert par l'Église pour renouer une relation avec quelqu'un dont on sait qu'il est blessé", explique Mgr Blanchet, le vice-président de la conférence des évêques de France.
Le montant de ce geste financier est à l'étude. Il pourrait s’agir d’une somme de 3 à 5000 euros. Un geste symbolique qui pourrait s’accompagner d’une deuxième aide au cas par cas. "Il y a des personnes qui sont en besoin d'être aidées. Et si il y avait quelque chose au cas par cas, ce serait en fonction non pas du préjudice mais du besoin de la personne", assure Mgr Blanchet.
Pour assumer ces gestes financiers les évêques réfléchissent à un fonds de dotation auquel pourraient contribuer les diocèses, les évêques, les prêtres coupables mais aussi les fidèles qui le souhaitent. "C'est non pas pour pouvoir aider l'Église à réparer quelque chose, mais simplement pour aider un frère, une soeur qui est en grande souffrance", explique le vice-président de la conférence des évêques de France.
Aider la victime et non l'Église, une démarche qui continue de faire débat chez les fidèles, au sein de l'épiscopat et parmi les victimes. Les évêques espèrent pouvoir apporter des réponses concrètes au printemps, lors de leur prochaine assemblée.
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