Comment l’Europe peut-elle retrouver unité et confiance dans ces temps troublés pour le Vieux Continent ? C’est à cette question que vont tenter de répondre François Hollande, Angela Merkel, Mateo Renzi et Mariano Rajoy, réunis à Versailles lundi 6 mars pour un mini-sommet informel. Une réunion qui intervient après la publication du Livre blanc de la Commission européenne, et avant la célébration du 60ème anniversaire du Traité de Rome.
Les quatre dirigeants vont tenter de réfléchir à l’idée d’une Europe à deux vitesses, prônée notamment par François Hollande et Angela Merkel. Le but de cette piste est de pouvoir relancer le projet européen, face au Brexit et à la montée du populisme au sein de l’Union européenne. Une piste évoquée par la Commission européenne dans son Livre blanc.
Une Europe à deux vitesses signifierait une intégration différenciée, au sein des Etats-membres. Un principe qui permettrait aux pays les plus désireux d’avancer de travailler en groupes plus restreints, afin de ne pas être freinés par d’autres Etat plus petits ou moins enclins à évoluer sur tel ou tel sujet prioritaire. Avec le risque évidemment d’un éclatement de l’Union européenne en toile de fond. L’idée n’est cependant de ne froisser personne, mais de faire preuve d’un maximum de lucidité afin de sortir de l’immobilisme dans lequel est plongé le continent européen.
Ce sommet, n’a d’ailleurs rien d’un directoire, précise-t-on diplomatiquement. Il a pour but de donner un élan politique à l’Europe, afin de progresser sur des sujets tels que l’Europe de la Défense. L’Allemagne, la France, l’Italie et l’Espagne pèsent en effet lourdement dans le jeu européen, en tant que pays les plus peuplés du Vieux Continent.
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