Il avait fallu attendre huit ans pour voir le protocole de Kyoto, voté en 1997, entrer en vigueur. Il n'aura fallu "que" dix mois pour l'accord de Parisn signé lors de la COP21, en décembre dernier à Paris. Ce texte entrera en vigueur dans 30 jours, avant l'ouverture de la COP 22 à Marrakech, le 7 novembre prochain.
Pour autant, même s'il a fallu ferrailler pour que cet accord entre en vigueur, le plus dur reste à faire. Le point avec la paléoclimatologue Valérie Masson Delmotte, membre du Giec, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, Fanny Petitbon, chargée de plaidoyer à l'ONG Care et Martin Kopp, coordinateur du groupe climat à la fédération protestante de France.
Il vient de recevoir le Prix Nobel de la Paix. Il s'agit du président colombien. Juan Manuel Santos est issu d’une famille de la haute société de Bogota. D’abord journaliste, il débute en politique en 1991. Avant d'arriver au pouvoir en 2010, l’ancien chef des armées d'Alvaro Uribe, avait appliqué de 2006 à 2009 une politique de la main ferme contre la guérilla. Lors de son premier mandat, il s’est transformé en militant de la paix, n’hésitant pas à s’asseoir à la table des négociations avec les Farc, au risque de se voir qualifié de "traître à la patrie" par son ancien mentor.
Réélu, il promet d’obtenir une "paix juste" et sans "impunité" pour les crimes commis par la guérilla. Il négocie pendant quatre ans à Cuba, pour obtenir cet accord de paix historique. Le texte est signé officiellement avec le chef du mouvement armé Rodrigo Londoño, plus connu sous le nom de "Timochenko", le 26 septembre dernier à Carthagène en Colombie. Mais les Colombiens, interrogés par référendum le 2 octobre ont dit "non" à cet accord avec une courte majorité.
Alors, même si la paix en Colombie a du plomb dans l’aile, la fondation Nobel a voulu couronner les efforts d’un homme qui a risqué tout son capital politique pour mettre fin à un demi-siècle de guerre fratricide, un rêve qu’il s’est engagé à ne jamais abandonner. A noter qu'il succède au quartette pour le dialogue tunisien qui avait été récompensé, l'année dernière pour son rôle dans la transition démocratique en Tunisie.
L'événement de la semaine, c'est encore et toujours la situation intenable de la Syrie. L’ONU estime que l’Est d’Alep pourrait être "totalement détruit" d’ici à la fin de l’année si les armes ne se taisent pas. Comment couvrir un tel conflit quand il est difficile d'accéder à certaines zones ? Nous entendrons le témoignage du journaliste Benjamin Barthe, correspondant pour le Monde au Moyen-Orient.
Au programme cette semaine, la candidature d'Emmanuel Macron, qui effraie la gauche, et se fait attendre. Mais également le renvoi en procès du Front National pour ses comptes dans les campagnes électorales de 2012.
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