Levée des restrictions face à la Covid-19, avenir des urgences à Ambert, attractivité : Julien Cestre a répondu aux questions de RCF.
EN REECOUTE. Ci-dessus, Julien Cestre, invité des "3 Questions de la matinale RCF".
Deux ans après la mise en place du premier confinement en France, les hôpitaux puydômois desserrent un peu plus l’étau en ce vendredi 11 mars, avec la levée du plan blanc. Avec 442 nouveaux cas pour 100 000 habitants, le taux d'incidence du Puy-de-Dôme est dix fois moins élevé qu’il y a un mois et demi. Néanmoins, le virus circule toujours et les autorités appellent à ne pas relâcher la vigilance. Dans les écoles, une vingtaine de classes reste notamment fermée temporairement en raison de cas positifs.
Le soulagement de la reprise des visites
Cette levée du plan blanc va de pair avec la reprise du programme opératoire dans les établissements. Bon nombre d’entre elles avaient dû être repoussées en raison du contexte sanitaire. Autre illustration d’un retour à la normale : les visites de patients qui ont repris leur cours depuis quelques jours. « Un signal fort » pour Julien Cestre, nouveau directeur des hôpitaux de Thiers et d’Ambert. « Les vagues de Covid ont touché des proches qui avaient un parent hospitalisé. Les confinements successifs ont eu des conséquences pour l’ensemble des personnes, hospitalisées ou non ».
Urgences : quel avenir si la loi Rist est adoptée ?
Parmi les dossiers chauds que Julien Cestre a dû prendre en main à son arrivée, la situation des urgences de l’hôpital d’Ambert. A l'automne dernier, les urgences ont fermé durant trois semaines. Une décision temporaire de la direction en raison d’un manque de médecins. A l’origine un texte a mis le feu aux poudres : le projet de loi Rist, plafonnant le niveau de rémunération des médecins intérimaires. Pour l’heure, le projet de loi a été repoussé. Le planning urgences comme Smur est lui garanti durant tout ce mois de mars à l’hôpital d’Ambert, assure Julien Cestre. Mais ce dernier sait qu’il va devoir trouver une solution si la loi venait à être adoptée prochainement. « Il y a de nouveaux dispositifs sur la remunération dans l’hôpital public qui viennent de paraître. Nous entamons des discussions, en lien avec le GHT (Groupement hospitalier de territoire, NDLR) pour proposer des solutions ». Et de rappeler : « L’hopital d’Ambert n’est pas le seul concerné par ce projet de loi ! »
Pour convaincre les professionnels de venir s’installer, mais aussi rassurer et conforter la patientèle, « cela passera pas plusieurs chantiers », note Julien Cestre. En premier lieu, des opérations immobilières. « Celle de Thiers est très importante. Des travaux de réhabilitation qui vont démarrer l’année prochaine, pour une durée de 7 ans ». Ambert pourrait suivre. « Nous allons travailler sur un l’élaboration d’un schéma directeur immobilier, ce qui pourrait nous permettre de débloquer des crédits ». Autres leviers d’attraction sur lesquels le nouveau directeur va plancher : les niveaux de rémunération, l’articulation entre vie privée et professionnelle des candidats, la qualité de vie au travail, la complémentarité avec la médecine de ville. Et de marteler : « Les hôpitaux de Thiers et d’Ambert ont de sérieux atouts en terme de plateaux techniques, de consultations spécialisées. Il nous faut faire connaitre cette offre ! »
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