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Un sanctuaire de l’humanité sur la Lune en 2020

Un article rédigé par Florence Gault - RCF,  - Modifié le 1 juillet 2021
Le dossier de la rédactionUn sanctuaire de l’humanité sur la Lune en 2020
Alors qu'en juillet prochain, le monde va célébrer les 50 ans du premier pas de l'Homme sur la Lune, les missions spatiales robotisées se succèdent sur l'astre lunaire.
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La Chine a envoyé un rover, début janvier, sur la face cachée de la Lune. L'Inde et Israël s'apprêtent à y envoyer des atterrisseurs. Et en 2020, une mission allemande conçue par une société privée va emporter avec elle un sanctuaire de l’humanité.
 
Que diriez-vous d’envoyer un souvenir sur la Lune, qui y resterait gravé pour l'éternité, à destination d'éventuels visiteurs et de nos descendants ? C'est le projet un peu fou d'un groupe de scientifiques français, appelé Sanctuary. L'idée : embarquer une "capsule temporelle", une sorte de boite de 800g à destination de la Lune en 2020. Son contenu ? Une dizaine de disques de saphir industriel gravés, capables de résister au temps, plusieurs centaines de milliers d'années. Et ces disques vont contenir des pans entiers de notre savoir : de l’art, des images de la Terre, un aperçu des connaissances scientifiques de ce XXIe siècle, mais aussi des selfies et des messages de nous, Terriens. Un projet né à l'initiative d’un Français, Benoit Faiveley, ingénieur et producteur.
 

 
Cette fameuse pierre de rosette vous rappelle peut-être le Golden Record. Un disque plaqué or embarqué en 1977 à bord des deux sondes spatiales Voyager 1 et 2 afin d'explorer le système solaire. Ce Golden Record contient des images mais aussi des enregistrements sonores de notre planète… 

 

Comme par exemple des bruits de pluie et d'orage, des pleurs de bébé, du morse, le bruit d'un bateau,  des "bonjour" prononcés en plusieurs langues, du vent, le son des battements du cœur ou le bruit des pas. Mais aussi de la musique… Du Beethoven et même du Chuck Berry !

Mais le Golden Record est un projet américain, et Benoit Faiveley a voulu que les Européens laissent aussi leur trace. Une sorte de bouteille à la mer cosmique ! Et elle sera déposée l'année prochaine sur la Lune dans le cadre d'une mission allemande. "Mission to the Moon", c'est son nom, c'est-à-dire mission pour la lune.

Une mission intégralement financée par des fonds privés, avec la participation de trois entreprises, Vodafone, Nokia et Audi. Chacune sera impliquée dans son domaine pour permettre l'envoi d'un module baptisé Alina qui emportera avec lui les fameux 17 disques gravés. Si la mission réussit, ce sera le premier alunissage privé. Le privé qui prend de plus en plus de place dans l'exploration spatiale. Ce qui interroge Benoit Faiveley, même s’il peut mener à bien son projet grâce aux financements de ces entreprises. 
 


 
Mais attention, on ne peut pas non plus faire n'importe quoi dans l'espace. Il existe des règles depuis la mis en place du traité de l'espace, signé en 1967. Il régit les activités des États en matière d'exploration et d'utilisation de l'espace extra-atmosphérique, y compris la Lune et les autres corps célestes. C'est ce que nous explique Raphael Costa, secrétaire exécutif de l'institut du droit de l'espace et des télécommunications.
 


 
Autre problème soulevé : l'exploitation des ressources. L'idée d'aller dans le système solaire, et notamment sur la Lune, pour y récupérer différentes ressources naturelles est sur la table depuis quelques années. Des agences spatiales et des sociétés privées misent sur ce marché prometteur mais le cadre juridique est encore un peu flou, même si de nombreux scénarios ont déjà été envisagés par le traité de l'Espace. Les explications de Francis Rocard, astrophysicien et responsable du programme d'exploration du Système solaire au Centre national d'études spatiales.
 


 
Alors pour finir, un peu de science-fiction ! Mars, c’est le prochain grand objectif de l'exploration spatiale ! Le premier à poser le pied sur la planète rouge deviendra au moins aussi important que Neil Armstrong dans l'histoire de l'Humanité. Si un jour, nous devions coloniser cette planète que se passerait-il sur le plan juridique ?
 
Ce cas de figure a déjà été envisagé ! Toujours par ce fameux traité de l'espace qui date de 1967 ! Ils étaient très en avance ! Installer une ville sur la Lune ou sur Mars, c'est tout à fait possible. C'est ce que nous précise Raphael Costa, secrétaire exécutif de l'institut du droit de l'espace et des télécommunications, qui a particulièrement travaillé sur cette question de la colonisation d'un corps céleste.
 


 
Pour en savoir plus sur le projet Sanctuary, rendez-vous ici !

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